Et de deux !

La JS Cherbourg Manche Handball s’est offert une victoire pleine de promesses face à l’ES Strasbourg HB encore en phase d’apprentissage lors de la 3e journée d’un championnat de Proligue qui commence déjà à se décanter (37-33).

Par trop longtemps sevré de victoire et de beau handball, le public de Chantereyne a pu enfin jubiler à la fin de cette rencontre qui opposait une JSC en pleine reconstruction et un Strasbourg en pleine découverte des contraintes du haut niveau. Certes tout ne fut pas parfait, loin s’en faut, et il y a encore du grain à moudre pour les Mauves mais, Dieu, que la victoire était belle et bonne à savourer en cette soirée. Dirigeants, entraîneur, joueurs et spectateurs ont pu enfin communier ensemble et profiter à sa juste valeur d’une délivrance attendue depuis longtemps par tout le monde.

En ce vendredi, même si elle a mis quelques minutes à le faire voir, l’envie d’avoir envie était bel et bien là sur le terrain. Oubliés les fantômes qui avaient hanté Chantereyne pour l’ouverture, là, il y avait de vrais joueurs sur le parquet. Ils étaient là avec leurs qualités et leurs défauts mais l’important dans tout cela c’est qu’ils ont joué et se sont livrés corps et âme dans une rencontre qui n’a certes pas atteint les sommets mais qui a eu au moins le mérite d’enflammer un Chantereyneimpatient de redevenir le huitième homme.

Nicolas Tricon peut être rassuré car il a eu confirmation que dans son équipe il y avait de belles gachettes. Preuve en est les 30 buts marqués à Nice et les 37 enfilés contre Strasbourg. Il a aussi eu la preuve qu’il peut compter sur une paire de gardiens qui savent répondre présent quand il y a le feu à la maison Mauves. Auteur de 16 arrêts en cette soirée Gabor Busa en est la preuve. Reste malgré tout à trouver un remède pour resserrer les rangs d’une défense par trop perméable. Notamment dans la gestion du pivot adverse. Celui de Strasbourg ne s’en est surtout pas plaint, lui qui s’est plus que régalé en ce vendredi soir. Au bout de tous ces constats, pour l’attaque comme pour la défense des Mauves, il y a un dénominateur commun qui transparait : le manque de liant. Mais là, il ne peut pas y avoir de miracle, il faut tout simplement donner du temps au temps. Les automatismes vont s’acquérir au fil des matchs car, osons le rappeler, la JSC est une équipe en pleine reconstruction et là, force est de constater qu’il y a déjà eu un énorme travail de fait en ce sens.Dommage malgré tout qu’en cette soirée on n’en ait pas profité pour soigner le goal-average.

 

Fou, fou, fou

Quelque peu malmenés par les strasbourgeois en début de rencontre, après une série d’égalisations, les cherbourgeoisréussissaient enfin le premier break du match après 12 minutes de jeu (9-7). Mieux même, dans la foulée, ils en remettaient une couche pour porter l’écart à 3 buts (10-7). Est-il besoin de préciser que d’un côté comme de l’autre les attaques flambaient de toute part et, de par la même, les défenses étaient aux abonnés absents. C’est le moment que Busa, le portier local, choisissait pour mettre un peu d’ordre dans la maison Mauve. Auteur de plusieurs arrêts successifs qui commençaient à faire pleurer l’attaque adverse, il allait mettre son équipe sur orbite. Et comme les attaquants ne se montraient pas manchots, l’écart allait se faire presque tout naturellement pour atteindre 5 buts à la 23e minute (17-12). Un écart que la JS Cherbourg allait maintenir jusqu’au repos (20-15).

Avec 35 buts marqués en première période, on pouvait se demander si un record de buts n’allait pas être battu en cette soirée d’autant que, d’entrée de jeu cap’taine Manebard et ses coéquipiers en remettaient une couche (24-15 à la 35e). Avec 9 buts d’avance au compteur, on pouvait légitimement penser que c’était gagné pour Cherbourg mais tel ne fut pas le cas. Petit à petit, la machine locale allait s’enrayer et Strasbourg qui n’en demandait pas tant allait, sans avoir l’air d’y toucher, refaire son retard pour revenir à 3 buts (27-24 à la 47e). La donne était de nouveau complètement changée d’autant que le pénalty que tout Chantereyne a vu rentrer dans le but mais que le référé de service a refusé à Cardinal n’arrangeait pas les choses. A partir de là, la fin de match se faisait crispante mais,reprenant ses esprits, le bateau mauve ne sombrait pas. Les cadres allaient même le tenir à flot de belle manière jusqu’à ce qu’il se transforme en bateau ivre de bonheur au coup de sifflet final donné sur une marque de 37 à 33. Chantereynepouvait chanter et célébrer ses héros.

Louis Lefèvre

 

La rencontre en chiffres

 

2 Comme 2e victoire en 3 matchs pour les Mauves en ce début de saison

3 En cette soirée, il n’y a pas eu 2 mais 3 personnes à tenir le sifflet

4 Comme le 4-0 infligé par les Mauves à Strasbourg en début de seconde mi-temps

4 Comme le 4-0 encaissé par les Mauves en seconde période

9 Comme les 9 buts d’avance qu’ont eu les cherbourgeois lors de cette rencontre

9 Comme 9 buts chacun pour les cherbourgeois Cardinal et Gunko

9 Comme les 9 buts du pivot adverse Parisini

10 Comme les 10 arrêts en première période de Busa le gardien cherbourgeois

16 Comme les 16 arrêts réalisés au cours du match par le même Busa

17 Comme les 17 réalisations des deux ailiers cherbourgeois

70 Comme les 70 buts qui ont été marqués au cours de cette rencontre

1 800 Comme les 1 800 spectateurs heureux qui ont vibré en cette soirée

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