Résumé Cherbourg - Sélestat

Un nouveau match nul

En s’offrant une égalisation dans les dernières minutes de la rencontre qui l’opposait au Sélestat Alsace Handball, la JS Cherbourg Manche Handball a préservé son invincibilité dans sa salle de Chantereyn(21-21) mais dieu que ce fut difficile !

Il est de ces jours où, quoi que l’on fasse, rien ne va. C’est sans doute un peu et même beaucoup ce qui s’est passé lors de la rencontre qui opposait la JSC au SAH pour le compte de la 4e journée du championnat de Proligue. Le coach local a eu beau chambouler les lignes, donner des consignes ou essayer de remonter ses troupes, rien n’y a fait. Longtemps, longtemps ce fut comme une sorte de jour sans pour la presque totalité de l’équipe. Il est vrai aussi que les locaux n’ont pas été épargnés par le sort car, dès la 7e minute, leur meneur de jeu Romain Guillard était contraint de sortir pour blessure. Et, force est de reconnaître qu’à ce moment, les mauves étaient présents et bien présents puisque l’on en était à 2 partout au niveau du score.

Au-delà de ce premier constat, il faut bien admettre que, longtemps, bien trop longtemps Cherbourg a souffert de ce gros grain de sable qui s’était glissé dans son rouage de fonctionnement. Peut-être dans les têtes aussi. Mais pas que, témoin un Nicolas Tricon qui avait parfois bien du mal à comprendre les décisions des référés de service. En fait, à y bien regarder ce match a ressemblé à un non match. Non pas dans la volonté car, de la volonté, Manebard et ses coéquipiers en ont fait preuve tout au long de la rencontre, à l’image de cette égalisation presque inespérée dans les dernières secondes de la rencontre.

Vu côté tribunes, les mauves ont remis cent fois leur métier sur l’ouvrage mais cela n’a que trop rarement fonctionné. Peut-être sans doute parce que cela était trop répétitif et pas assez inventif côté attaque.  Jamais ou presque les ailiers locaux n’ont été dangereux. Et pour cause : ils n’avaient pas ou prou de ballons. A partir de là, bien regroupée autour de son axe central, la défense de Sélestat a par trop souvent fait la loi avec son gardien Périsic qui lui a donné le tempo tout au long de la rencontre.

De la volonté, les mauves en avaient à revendre en cette soirée mais, de la volonté aux actes, il y a un pas qu’ils n’ont pas réussi à faire pour aller à la concrétisation. Au bout de tout cela, cette volonté a malgré tout été récompensée puisque le 3-0 final infligé à Sélestat leur a permis d’aller chercher le match nul. Un match nul qui aurait même pu devenir victoire sur le fil si… Mais avec des si on ne met pas Lutèce en amphore !

 

Une longue course poursuite

Alors que ce sont les visiteurs qui engagent, ce sont les locaux qui ouvrent la marque et l’on en arrive à 2 partout au bout de 6 minutes. Lors de l’attaque suivante le maître à jouer cherbourgeois Romain Guillard prenait une grosse béquille et était contraint de quitter le terrain. Bilan de ce fâcheux contretemps, la marque passait à 2-6 en faveur de Sélestat. Dès lors, la JSC allait peiner non pas à retrouver son allant mais à trouver des solutions pour concrétiser cette volonté affichée. L’écart de 4 buts, elle n’arrivait pas à le combler (6-10 à la 18e). . La rentrée de Gunko et Bordier qui avaient fait le début de la rencontre sur le banc des remplaçants changeait un tant soit peu la donne puisque Cherbourg parvenait à revenir à 2 buts (10-12 à la 28e) mais Sélestat virait tout de même en tête au repos (10-13).

Pour la reprise, avec Horvat dans la cage et Dalmont et Dupont-Marion aux ailes, on rebattait les cartes côté local avec le secret espoir de renverser la vapeur mais c’était sans compter sur un Périsic des grands soirs qui annihilait 4 attaques locales consécutives. La faillite au tir continuait. Pourtant, à force de persévérance, la JSC commençait à grignoter un peu de son retard. De 4 à 5 buts, il passait à 2 à 3 buts (16-18 à la 48e). Mieux même à la 50e, le tableau de marque annonçait un score encore un peu plus serré (18-19). La remontada à la mode dans le monde du foot allait-elle faire une entrée tonitruante à Chantereyne ? Pas vraiment puisque Sélestat reprenait une nouvelle fois ses distances (18-21 à la 53e). Là, beaucoup se disaient que la rencontre était définitivement pliée. Que nenni, un Horvat de feu dans sa cage et une attaque partiellement retrouvée avec notamment un Gunko qui trouvait enfin le chemin des filets permettaient aux mauves d’égaliser à 21 partout. Mieux même, comme il y a une semaine à Billère, à 20 secondes de la fin, les cherbourgeois avaient en main le ballon du hold-up. « Malheureusement, il n’y a pas eu de courageux » pour croire en sa chance de réussite n’a pu que constater un Nicolas Tricon dépité. « C’est rageant parce que cette équipe de Sélestat était dans nos cordes » lâchait-il dans son analyse d’après match.

Louis Lefèvre

 

La rencontre en chiffres

3 Comme le 3-0 de fin de rencontre qui a permis aux mauves d’aller chercher le nul.

4 Comme 4 sur 4 aux pénalties pour cap’taine Manebard et les cherbourgeois.

5 Comme le 5-0 encaissé en début de rencontre par les mauves (de 2-1 à 2-6).

7 Comme la 7e minute où Romain Guillard blessé a dû quitter le terrain.

8 Comme seulement 8 buts marqués pour Sélestat en seconde période.

12 Comme les 12 arrêts de Sven Horvat en seconde période.

15 Comme les 15 arrêts de Vladimir Périsic, le gardien de Sélestat.

24 Comme les 24 tirs stoppés ou ratés pour les locaux.

1 700 Comme les 1 700 spectateurs qui ont assisté à cette rencontre.

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