Les bons rails d’après trêve
Après les interruptions Covid et la trêve des confiseurs, la JS Cherbourg Manche Handball a retrouvé le chemin de l’entrainement et celui des rencontres amicales. Après une double confrontation avec l’équipe d’Angers, une autre formation de Proligue, elle a plutôt bien commencé son retour sur les terrains avec deux victoires à la clé.
En ce week-end des 16 et 17 janvier, tout s’est un peu bousculé du côté d’un Chantereyne toujours aussi désespérément vide de supporters. Cela a commencé par l’annonce de la configuration de la formation locale pour l’exercice 2021-2022 qui voit quelques joueurs majeurs ne pas être reconduits « faute à une situation économique illisible ». Comme sans doute partout ailleurs dans les autres clubs, la Covid a amené les dirigeants à rebattre les cartes pour pouvoir vivre et perdurer en attendant des jours meilleurs. Ceci étant, comme la relève annoncée pour suppléer ces départs s’annonce tout aussi prometteuse, on peut continuer de rêver dans le Cherbourg handballistique.
Après ces annonces qui ont eu le mérite de très vite clarifier les choses on aurait pu se dire que… Eh bien non, les mauves sont apparus sur le terrain comme ils étaient depuis le début de la saison. Ils se sont présentés en équipe soudée, en un vrai groupe où la solidarité de tous les instants semble être le maître mot. Sur le terrain, ils ont fait le boulot comme de vrais pros qu’ils sont. Chapeau messieurs !
Au bout de cette double confrontation la JSC l’a emporté deux fois et, à défaut de se poser en actuel coleader du championnat de Proligue, elle s’est plus que rassurée quant à sa capacité de continuer sur la voie qu’elle s’est tracée depuis le début de cette saison oh combien particulière. Et ce qu’il y a de bien dans ces deux victoires c’est qu’elles ont été acquises de manières complètement différentes. Et, pour le faire court, à chaque fois avec deux équipes différentes sur le terrain. Peu importait le résultat, le principal étant que tout le monde apporte sa pierre à l’édifice avec des temps de jeu conséquents.
Au cours de la première rencontre, cela a plutôt très bien fonctionné dans la mesure où, très vite, les mauves ont pris la mesure de leurs adversaires (12-5 à la 15e minute) et ont pu ainsi combiner à loisir. Entre changements et permutations de postes, la JSC a assuré son statut face au 12e du championnat même si, au repos, Angers avait sonné un semblant de révolte (17-11). La seconde période ressemblait comme une ombre à la première avec un 28-19 à la 45e minute et un score final de 32-26.
Nous l’avons dit, pour la seconde rencontre, il en fut tout autrement. Comme l’a si bien dit Frédéric Bougeant, « les sabots étaient un peu lourds ». Et pour cause, les mauves sortent de 21 séances d’entrainement en seulement 13 jours. Assurément une grosse charge de travail qu’il leur faut désormais digérer afin d’en profiter autant que faire se peut pour la suite du championnat. A partir de ce constat, Angers en a légitimement profité d’autant que les locaux ont, qui plus est, eu bien du mal à entrer dans la rencontre. Jouant durant quasi 20 minutes avec 7 joueurs de champ, Manebard et ses équipiers ont eu du mal à poser leur défense. Comme, en plus Beauregard, la clé de l’habituel cadenas défensif, était absent pour cause de championnat du monde, Cherbourg a quelque peu subi en concédant l’égalité au repos.
La seconde période a été du même tonneau avec des sabots toujours plus lourds pour les mauves mais la volonté était là et bien là. Nul doute que la rentrée d’Horvat dans les 20 dernières minutes a aidé à faire le reste dans la mesure où il a tout de suite donné de la voix. Et puis dans les cinq dernières minutes, le silence de Chantereyne a permis d’entendre encore une autre voix dans la défense cherbourgeoise : « allez les gars, on ne va pas perdre, on se le gagne » ! Et ce qui fut dit fut fait. De 31-32, le score passait à 34-32. Horvat assurait le reste et Cherbourg l’emportait 34-32. Superbe !
Louis Lefèvre
