Dur apprentissage
Si à la mi-saison, beaucoup de supporters des mauves parlaient déjà de Starligue, la rencontre amicale face à Dunkerque a démontré que du rêve à la réalité il y a encore un grand pas à franchir (22-30).
Autant lors de leur première rencontre face à Angers, il y a une semaine, les mauves s’étaient montrés efficaces et affûtés, autant ils ont marqué le pas en cette soirée du 22 janvier face à Dunkerque. On aurait pu penser qu’entre une formation neuvième du classement du championnat de Starligue et un coleader de la division juste au-dessous l’écart était infime mais tel ne fut pas le cas, loin s’en faut. Osons dire que c’est peut-être un mal pour un bien d’ailleurs dans la mesure où cela a permis aux cherbourgeois de voir que rien n’est jamais acquis.
Est-ce à dire alors que les hommes de Frédéric Bougeant avaient perdu leur handball en cette soirée ? Assurément non dans la mesure où, comme l’a noté l’entraineur local, les mauves ont « bien joué au handball » et se sont créé « nombre de situations intéressantes ». En fait, pour soutenir la comparaison, seule leur manquait l’efficacité face au but adverse. Peut-être aussi un peu plus de sécurité côté défense aussi bien côté mur que côté gardiens. Tout cela mis bout à bout pourrait laisser beaucoup de commentateurs inquiets ou pour le moins perplexes. La réponse à cela coule cependant d’elle-même et se résume assez bien dans les mots du coach local : « nous étions là pour travailler ». Et, de ce côté, faisons-lui pleinement confiance pour aider ses troupes à gommer les lacunes de cette soirée d’apprentissage.
Cueillis à froid
Beaucoup plus incisifs dans les contacts, les joueurs de Dunkerque ne mettent pas longtemps à monter aux locaux qui va être le patron sur le terrain. Le 0-2 des premières minutes devient un 2-8 au quart d’heure de jeu et là on se dit qu’à ce train l’addition risque d’être salée. Entre les échecs au tir et la perméabilité de la défense et de son gardien qui ne touche aucun ballon, la formation cherbourgeoise prend l’eau de toutes parts. Commencent alors les rotations dans les rangs locaux et plutôt bien d’ailleurs puisque l’écart qui avait atteint 8 buts (3-11) commence à se réduire peu à peu (9-12 à la 28e). Le mauve commence à retrouver ses vraies couleurs ! Et ce même si Dunkerque vire au repos avec 4 buts d’avance (11-15).
Au retour des citrons, cet écart de 4 buts, les locaux se battent pour le maintenir et y parviennent plutôt bien (16-20 à la 39e) mais on sent bien que, décidément rien ne va tout à fait comme il faut. Les échecs au tir sont en effet toujours au rendez-vous Sûr de son fait, Dunkerque continue d’imposer sa vitesse d’exécution, sa précision et son physique. A partir de là, même si les sensations sont de nouveau au rendez-vous côté gardien local, l’écart ne peut que se creuser. Finalement, comme en première période cela se termine par un 11-15 et donc un 22-30 pour le score final.
Louis Lefèvre
La rencontre en chiffres
0 comme zéro arrêt pour Horvat durant les 20 premières minutes.
2 Comme les 2 demoiselles qui ont superbement arbitré cette rencontre.
2 Comme seulement 2 buts inscrits par les mauves dans le premier quart d’heure.
3 Comme le 3-0 réussi par les mauves (de 3-11 à 6-11)
6 Comme les 6 buts de Tabanguet, meilleurs buteur de la rencontre
7 Comme le 0-7 encaissé par les mauves (de 1-2 à 2-8).
13 Comme 13 tirs ratés ou balles perdues en première période pour la JSC.
CESSON / DUNKERQUE
Une belle empoignade
Après avoir largement dominé les cherbourgeois la veille au soir, la formation de Dunkerque a dû s’incliner face à une autre formation de Starligue, Cesson-Rennes en l’occurrence (30-28).
Maudit Covid ! Mais combien de temps encore vas-tu punir les amoureux de handball qui chauffe régulièrement à blanc le chaudron de Chantereyne. Et en cette soirée, ils auraient assurément eu de quoi s’enflammer avec cette rencontre qui ressemblait fort à une vraie de vraie rencontre de championnat de Starligue tant les acteurs ont mis du cœur à l’ouvrage sur le terrain. Sébastien Leriche, l’ex-joueur puis entraîneur de la JSC et désormais patron de Cesson-Rennes avait d’ailleurs annoncé la couleur : « sur cette rencontre nous allons faire jouer les cadres afin de les accrocher pour nous évaluer ». Promesse assurément tenue car la rencontre fut une belle et seine empoignade qui fut indécise jusqu’au bout.
Tout avait plutôt mal commencé pour les bretons car, comme la veille face à la JSC, Dunkerque marquait de son empreinte le début de la rencontre ((2-6 à la 9e). Et puis, sans avoir l’air d’y toucher, petit à petit Cesson rentrait dans son match pour revenir à la hauteur des nordistes à la 13e minute (7-7). Dès lors un véritable mano à mano était entamé pour en arriver à un 17-18 au repos avec avantage Dunkerque.
Dès la reprise, cette fois, les rôles allaient s’inverser et, un 5-0 net et sans bavures, voyait Cesson prendre les commandes (22-18). Bien décidé à ne pas lâcher l’affaire Dunkerque revenait dans la roue rennaise à la 45e minute (23-22) et un nouveau mano à mano pouvait commencer. Lorsque les bretons se donnaient un peu d’air avec 3 buts d’avance, dans la foulée les nordistes recollaient. Au bout du compte, la victoire revenait à Cesson sur le score de 30-28.
Fiche technique
Dunkerque : Gardiens : Bellahcene (1ère à 30e : 5/23), Grams (30e à 60e : 3/16). Joueurs de champ : Jurevic (0/2), Billant (3/3), Marie-Joseph (3/4), Cuni Morales (50/1), Taboada (5/6), Martinez (2/4), Pelayo ((6/7), Nagy (4/7), Pineiro (1/2), Nyembo (1/1), Crepel (3/5), Garain, Tossin, Capelle, Régnier, Laden. Entraîneur : P. Cazal
Cesson-Rennes : Gardiens : Baznik (1ère à 30e : 5/23), Zaponfek (30e à 60e :3 :13). Joueurs de champ : Delecroix 0/1), Villemot (1/2), Anic (2/2), Hochet (7/8), R. Briffe (2/3), Kamtchop Baril ((3/3), Salou (2/6), Cardinal (4/5, 0/1au P), Mengon (3/3), Seri (1/3), Guillo (2/2), Camarero (3/4), M. Briffe, Robinard, Lorvellec, Lemonnier. Entraîneur : Seb. Leriche
