A oublier !
La période de Pâques est passée mais le long calvaire continue pour la JS Cherbourg Manche Handball qui a eu toutes les peines du monde à arracher in extrémis un match nul face à la lanterne rouge Sarrebourg (30-30).
Mais que peut-il donc bien se passer ? D’équipe fière et conquérante, bien dans ses têtes et dans ses corps, la JSC n’est plus que l’ombre d’elle-même au niveau des résultats. Elle qui défiait avec bonheur les plus grosses cylindrées de son championnat au point d’avoir occupé la place de leader il n’y a pas si longtemps, la voilà à errer comme une âme en peine et à souffrir mille maux pour arracher un nul à Chantereyne face au petit dernier de la classe. Est-ce le fait d’avoir enfilé un costume trop lourd à porter, celui d’équipe à battre qui lui a pesé trop lourd et l’a stoppée net dans son bel élan ? Sont-ce les remaniements qui sont intervenus dans l’effectif à mi-parcours ? Est-ce la fatigue de nombres de jeunes épaules pas encore rompues à un combat de tous les instants à livrer lors de chaque rencontre ? Est-ce la désorganisation d’une saison mise à mal par une Covid qui ne permet pas de se reposer sur des repères solides ? Sans doute un peu le mélange de tout cela mais, en tout cas, le résultat est là. Ou plutôt, les résultats auxquels les mauves nous avaient habitués ne sont plus là.
Au-delà de toutes ces considérations, il y a eu une rencontre samedi dernier qui laisse et laissera un goût amer à plus d’un. Mais comment peut-on se retrouver à deux doigts de perdre une rencontre que l’on menait de 6 buts à la 26éme minute ! Assurément de quoi énerver et en premier lieu Frédéric Bougeant. Certes, il y a eu ce couac de la 58ème minute avec ce coup de sifflet suivi d’excuses arbitrales qui sans aucun doute coûté la victoire aux cherbourgeois mais il y a surtout eu avant tout ce qui a dysfonctionné dans les rangs mauves avant que d’en arriver là. Ces tous petits riens qui mis bout à bout font que… Et des petits riens, entre passages en force, mauvaises passes, marchers et autre non-respect des consignes, il y en a eu. Que des petits faits de jeu auxquels il faut encore ajouter un meneur de jeu quelque peu grippé qui n’avait pas son rendement habituel, la peur de mal faire de d’aucuns et l’envie de trop bien faire pour d’autres, cela faisait beaucoup en cette soirée ! Mais au bout du compte, ce qui aura peut-être le plus manqué c’est de voir souffler ce vent de révolte qui soufflait fort et de bien belle manière il n’y a encore pas si longtemps et qui amenait les mauves a se transcender et repousser leur limites pour atteindre avec bonheur ces inaccessibles étoiles qui s’étaient transformées en autant de belles victoires. Allez les mauves, comme aurait pu le chanter un certain Renaud, dès que le vent soufflera, on regagnera !
Rageant
La lanterne rouge à Chantereyne, facile à priori, tel ne fut pourtant pas le cas en début de rencontre puisque Sarrebourg prenait le match à son compte sans se poser de questions. C’est tellement vrai qu’à la 11e minute, la marque étai de 4 à 7 en sa faveur. Sans doute piqués au vif, les cherbourgeois donnaient un sérieux coup de collier pour repasser devant (9-8 à la 16e). Mieux même, ils en remettaient une couche pour faire l’écart en menant 17-11 à la 26e minute. Là, on se disait que c’était plutôt bien parti. Enfin ! Que nenni, ces petits rien dont nous avons parlé plus haut refaisaient surface et Sarrebourg n’en demandait pas tant pour redresser la tête (18-15 au repos).
Comme lors de la première période, la JSC avait du mal à remettre le wagon sur les bons rails. Deux mauvaises passe locales et deux tirs ratés permettaient aux visiteurs de recoller dans un premier temps ((20-19 à la 43e). Et deux mauvaises passes plus loin encore de passer devant (21-22 à la 44e puis 22-23 à la 46e). Comme en première période encore, cap’taine Willo et les siens enfilaient de nouveau le bleu de chauffe pour remettre le train mauve dans le sens de marche. Et cela s’avérait payant (27-24 à la 52e). Et puis, patatra, à la 58e tout était à refaire (29-29). Dans la foulée les mauves se ruaient à l’assaut de la cage adverse et scoraient de belle manière mais coup de sifflet avec excuses à suivre annulaient ce but aux odeurs de victoire. La suite c’était un magnifique kung-fu réussit par Sarrebourg et un but de Dupont-Marion pour les mauves qui amenaient à un résultat nul de 30 partout.
Louis Lefèvre
La rencontre en chiffres
1 Comme un coup de sifflet suivi d’excuses qui a scellé le sort du match.
1 Comme un premier match nul pour les mauves en cette saison.
1 Comme 1 seul but pour Lucas Dalmont mais quel but !
1 Comme un super kung-fu à 15 secondes de la fin pour Sarrebourg qui prend l’avantage.
3 Comme les 3 buts d’avance pour la JSC à la 52e minute.
5 Comme 5 sur 5 aux pénalties pour Lucas Vanègue
7 Comme le 7 sur 7 de Lucas Vanègue en première période.
7 Comme les 7 buts marqués par Conte-Prat l’ex cherbourgeois.
11 Comme le 11-3 signé par la JSC en première période (6-8 à 17-11).
