Samedi matin, quelques entraîneurs amateurs ont eu la chance d'assister à une conférence sur les clés de la cohésion d'un groupe. 3 entraineurs de handball professionnel, devant une petite trentaine de spectateurs, ont évoqué leur expérience de meneur d'hommes. Avec chacun des expériences différentes. On fait le point.
Frédéric Bougeant : "Chacun a une place importante. Dans une équipe, on a des personnalités artistiques, pragmatiques ou bien des personnes qui sont plus sensibles aux chiffres, d'autres aux images. La diversité est à la fois une richesse et une difficulté" [...] "Le sentiment d’appartenance lors d’une sélection avec un pays génère énormément d’engouement et d’énergie de la part des joueurs. Encore plus qu’en club. Ça aide pour la cohésion d’équipe."
Sébastien Leriche : "Je ne suis pas parti d’ici (ancien entraîneur de Cherbourg) pour mes mauvaises compétences techniques mais plus sur mes compétences humaines. À Valence, j’ai beaucoup travaillé les relations humaines." [...] "Pour l’anecdote, j’ai récupéré le groupe de Cesson 48 heures avant un match. Je n’ai rien travaillé tactiquement. J’ai tout mis sur la cohésion d groupe". [...] "Notre métier, c’est d’abord des relations humaines. On est dans le partage. Les discussions informelles (autour d'un café, sur le parking après l'entrainement) avec les joueurs sont les plus importants."
Fernando Barbeito : "C’est difficile d’avoir une diversité de cultures dans une équipe. Il faut trouver le leader du groupe et les capitaines." [...] "Ne t’inquiète pas quand ton entraîneur te corrige, inquiète-toi quand le coach ne le fait pas. Je n’ai jamais demandé à un joueur quelque chose qu’il ne sait pas faire."
La conférence a été conclue par Sébastien, entraineur de Cesson, par un sujet qui lui tenait à coeur : la formation. "A mon sens, vous avez un travail sur la formation des jeunes joueurs sur la cohésion d'un groupe. Il faut modifier leur image d'un joueur professionnel, leur montrer les moyens qu'ils doivent mettre pour y arriver et leur expliquer qu'être professionnel est un privilège et non une normalité. Pour leur temps de jeu en équipe première, ce n'est pas à moi de leur rendre des comptes mais c'est à eux." Sébastien Leriche a souligné l'évolution des mentalités chez les jeunes, qu'il aimerait remettre à plat.
Merci aux trois entraîneurs pour leur implication, à José-Luis pour l'organisation, à Léo Weber pour le rôle de facilitateur ainsi que Vincent Ferey et Nicolas Marais pour leur mot.
