L'entretien avec Andry Goujon-Bellevue

Décontracté et jovial. Lors de notre rencontre, Andry Goujon-Bellevue s’affichait avec un large sourire. Il faut dire que c’est le genre de personne qui dégage la joie de vivre. On comprend mieux pourquoi Maximilien Tike l’appelle « mon rayon de soleil ». Révélé en ce début de saison sur le côté gauche, Andry aborde la seconde partie de saison de confirmation à Cherbourg. Mais il n’a pas vécu des périodes simples avant d’être professionnel. Le natif de la Martinique nous raconte son histoire.

"Thierry Perreux a cru en moi et m'a donné ma chance"

Un parcours plein de réussite

C’est à 13 ans qu’Andry a tiré ses premiers shoots. Ses premiers pas étaient dans le jardin de sa tante. Son cousin, Allan, lui disait « viens Andry et mets-toi dans les buts ». Lors de ses échanges, il était son gardien et son punching-ball en même temps (rires). Mais il était bon par moments. Il a commencé le handball au poste d’arrière gauche au vu de son gabarit.

Déjà doué avec ses mains, il intègre le pôle de Martinique un an après ses débuts. Il enchaîne stages inter-comités, stages de sélection en équipe de France et est repéré à l’âge de 16 ans par le pôle d’Ile-de-France et le PSG Handball.

Accompagné par sa sœur pendant un an, Andry s’est appuyé sur ses proches pour s’accommoder au rythme handball et études. Une fois dans le grand bain, le Martiniquais devait travailler ses cours après les sessions de handball. Il avoue avoir eu du mal à gérer ces moments mais « on se soutenait beaucoup avec les gars de l’internat ». Bac scientifique en poche, sa carrière handballistique a, elle, encore du mal à décoller. Thierry Perreux, à l’époque entraîneur de l’équipe réserve, a cru en lui et lui a donné sa chance en N1. Il obtient ensuite sa place de titulaire au sein du club de la capitale et y restera 4 ans.

Une arrivée sur la pointe des pieds avant de s’imposer

Le Martiniquais a vite été repéré par le staff cherbourgeois. N’ayant rien pu montrer pendant l’année 2020 de COVID 19 avec une saison blanche, il a d’abord fait des tests dans l’effectif l’an passé. L’homme de 22 ans a tout de suite accroché au projet de jeu proposé et s’est appuyé sur l’avis certain de Wilhem Clusel, après son passage sur la presqu’île lors de la saison 2018-2019.

Depuis la préparation estivale, il n’a cessé de montrer toutes ses capacités. Son cousin a une place prépondérante dans son développement. « Il m’appelle après chaque match et me suit mentalement ».

Son intégration, une évidence

Son caractère et sa bonne humeur l’ont beaucoup aidé à intégrer le groupe Mauve. De plus, il connaissait Gauthier Ivah, avec qui il a déjà joué dans la formation parisienne. Ils sont les inséparables du groupe, « à tel point que ma copine dit que c’est ma troisième femme » (NDLR après sa copine et sa mère). Ils se sont joués à 13 ans (Gauthier venant de la Réunion). Les deux titis parisiens ont quasiment le même parcours avec un passage dans leurs pôles respectifs puis celui d’Ile de France. Ils ont tous les deux joué au PSG Handball avant de se retrouver dans le Cotentin.

Sa vision à long terme

Avec son BTS Management commercial obtenu en 2021, Andry pense à son avenir à long terme. Dans 10 ans, s’il est apte à jouer au Handball, il continuera, sinon il rentrera sur son île. Mais il veut rester dans le handball. Il souhaite « gagner pleins de Poule des As en Martinique, c’est très important ».


BOÎTE À QUESTIONS

Quelles sont tes passions ?

J’ai longtemps fait de la natation et du piano mais je ne pratique plus. Je jouais au football quand j’étais jeune. Avant même d’arriver à Paris, j’appréciais Marseille. De la Martinique, je voyais l’ambiance qui se dégageait du club. Aujourd’hui, je regarde le sport US, surtout le football américain et le basketball (Oklahoma City).

As-tu une anecdote à nous raconter ?

« Lors de la préparation estivale, nous faisions des séances de handball et de musculation. Et comme le temps le permettait, on allait se baigner pour bien récupérer. Mais l’eau était trop froide ici, c’est dur pour les Antillais de rentrer son corps entier »

Qui est le plus … combatif ?

Johnny (John Nkonda), sans hésitation. Si tu veux aller au combat, tu pars avec John.

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