Résumé Cherbourg - Valence

Une première en fanfare

Pour sa première rencontre aux antipodes de son chaudron de Chantereyne, la JS Cherbourg Manche Handball n’a surtout pas raté son arrivée dans son nouvel antre de Jean Jaurès devant un public en transe puisqu’elle a disposé du Valence Handball sur le score sans appel de 36-22.

En scrutant les résultats des matchs de préparation et la défaite assez lourde subie la semaine précédente, peut-être pouvait-on nourrir quelques légitimes craintes pour cette JSC new-look qui n’a plus grand-chose à voir avec celle de la saison passée tant il y a eu de changements à l’intersaison. Eh bien, il n’aura pas fallu bien longtemps au nouveau coach Eduard Fernandez Roura et à ses troupes pour les dissiper. Seulement six petites minutes qui coïncident avec le premier arrêt d’un Gauthier Ivah en feu en cette soirée qui, à l’issue de la rencontre en a affiché rien moins de 18, dont deux pénalties, à son compteur personnel. Et ce premier arrêt a quelque part été comme une sorte de véritable entrée dans le match du reste de son équipe qui, jusque-là, avait quelque peu de mal à assoir sa défense. Résultat de tout cela, au quart d’heure de jeu la marque allait passer de 5-5 à 12-5. Tout simplement impressionnant mais aussi quelque peu démoralisant pour une formation de Valence qui, après avoir tenu la dragée haute aux locaux dans les premiers instants de la rencontre, se retrouvait comme laminée par une sorte de déferlante mauve.

Au-delà de ce premier constat tout en bonheur pour les 1 820 spectateurs présents, il y a eu cette très visible évolution du jeu sur le terrain. Une évolution qui, quelque part, explique en partie les premières copies rendues précédemment et dont nous avons fait état un peu plus haut. Il fallait en effet remodeler un collectif en apprenant aux joueurs à se découvrir et évoluer ensemble. Autour de leur nouveau meneur de jeu Rodrigo Perez Arce, force a été de constater que les mauves version 2022-2023 ont commencé à faire prendre une appétissante mayonnaise et ce, de belle manière en cette soirée. Et lorsque l’on parle de meneur de jeu on pourrait presque parler de chef d’orchestre tant l’Ibère a su peser sur la rencontre en distillant le jeu, en le posant quand il le fallait mais aussi en y allant de ses buts lorsque la situation l’imposait. Comme à son image, les néo-cherbourgeois ont fait belle impression eux aussi, les craintes dont nous avons fait état en débutant notre propos ont, de ce fait, quasi volé en éclats à l’issue de cette soirée.

Est-ce à dire que l’on est repartis pour un nouveau grand cru cherbourgeois, ce serait à la fois prématuré et présomptueux que de la faire mais, force est de constater que cette prestation ô combien réussie permet aux uns et aux autres de rêver. La seule chose qui manquait peut-être en cette soirée c’est de voir des tribunes pleines mais là, il faut bien avouer que si la salle est belle, y accéder relève assurément d’une sorte de parcours du combattant et cela a dû en décourager plus d’un et plus d’une. Mais ne dit-on pas que lorsque l’on aime, on ne compte pas ? Alors oui, de notre côté, nous avons aimé, beaucoup aimé même. A partir de là, nous conclurons notre propos par un double encouragement. Le premier en direction du coach et de ses troupes pour continuer de nous faire rêver comme ils ont su le faire en cette soirée. Et le second en direction des spectateurs potentiels hésitants pour qu’ils « osent le déplacement » jusqu’à Jean-Jaurès car, assurément, la JSC est toujours aussi belle à voir jouer.

 

Un suspense de courte durée

Dans les premiers instants de la rencontre, c’est à une sorte de match fou-fou-fou qu’il est donné d’assister puisqu’au bout de 5 minutes de jeu on en était à 5 partout du côté de la table de marque. Côté cherbourgeois, on pouvait noter le bras de feu d’un Jametal impressionnant dans ses tirs de loin et, côté drômois, une grosse promptitude à réagir et puis… Et puis, nous l’avons dit, Ivah dans ses buts a sonné la révolte et ses équipiers ont, à leur tour, dressé les barbelés devant lui. Résultat de tout cela, au quart d’heure de jeu la rencontre était pliée avec un 7-0 à la clé qui amenait la marque à 12-5. Comme avec Perez Arce à la distribution et à la finition, Muel et Jametal continuaient de se régalait en scorant, l’écart continuait de se creuser pour afficher au tableau un 15-6 à la 22e. Le moment que choisissait le coach local pour faire souffler ses troupes. Le banc faisait donc son entrée avec, entre autres Dalmont et Basualdo. Le premier servant sur un plateau à trois reprises le second qui n’en demandait pas tant pour faire parler son bras gauche, le repos était atteint sur une marque de 18 à 9 en faveur des cherbourgeois.

Dès la reprise, histoire de bien montrer qui était le patron sur le terrain, Ivah commençait par annihiler deux attaques adverses. Tout cela fait que, même en y mettant un peu moins de rythme, la JSC allait longtemps entretenir le matelas de 10 buts d’avance qu’elle s’était créé (26-16 à la 43e). Les changements de gardien du côté de Valence n’y faisaient rien et l’écart allait même un peu grandir (31-20 à la 52e). Un second pénalty arrêté par Ivah allait dans la foulée mettre en jambes la presque totalité du banc cherbourgeois arrivée sur le terrain. Et là, on n’en demandait pas tant pour se mettre en valeur. Bilan de ces entrées : un score final de 36-22. Bravo les mauves ! Continuez ! On en redemande !

Louis Lefèvre

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