Résumé JSC - Besançon

Sans doute mal remise de son revers du week-end dernier face au promu bordelais, la JS Cherbourg Manche Handball n’a pas su trouver les ingrédients nécessaires pour venir à bout de l’équipe du Grand Besançon Doubs Handball qui, de ce fait, a ouvert son compteur de victoire (30-35) dans un gymnase Jean Jaurès resté quelque peu sur sa fin.

A lire les commentaires d’avant match, indéniablement, du côté du staff cherbourgeois, on se méfiait de cette équipe de Besançon « bien rôdée aux joutes de la Proligue » et on avait raison. Elle est en effet venue infliger une première défaite aux locaux dans leur nouvel antre de Jean Jaurès. Une défaite qui relègue les mauves dans la seconde moitié du classement à l’issue de cette quatrième journée de championnat mais qui, au-delà de ce constat, a surtout montré qu’il y avait encore beaucoup de travail à faire pour retrouver l’allant de la saison passée. Et pourtant, les 1 740 spectateurs présents n’ont pas ménagé leurs encouragements en soutenant jusqu’à la 60e minute cette équipe qui, visiblement, n’était pas dans son meilleur jour. De sur son banc d’entraineur manager, Eduard Fernandez Roura a pourtant tout essayé en multipliant les changements mais rien n’y a fait, un peu comme s’il était dit qu’en cette soirée rien ne fonctionnerait comme prévu.

 

En fait, à y bien regarder, la jeunesse cherbourgeoise s’est faite dominer par une sorte de force tranquille adverse qui a su se jouer de ce qui ressemblait à une inexpérience locale. Jamais en effet les mauves n’ont été en mesure d’exprimer en même temps sur le terrain la plénitude de leurs moyens et cela n’a pas pardonné. Cela s’est vu du côté d’une défense qui s’est par trop souvent délitée et qui a laissé de trop nombreuses brèches ouvertes dont ont su profiter les Bisontins face à des gardiens locaux pas dans un grand jour eux non plus. Cela s’est vu aussi en attaque où l’on a par trop souvent fait briller un gardien Doubiste qui n’en demandait pas tant. Face à une équipe bien rôdée et bien dans ses relations entre lignes, les fulgurances n’ont pas suffi en cette soirée. Pour gagner, il fallait incontestablement jouer un match plein durant 60 minutes, ce que Léger et ses coéquipiers n’ont pas su faire. On y a pourtant cru en milieu de seconde période lorsqu’ils ont entamé une folle remontée mais il était écrit que cette petite flamme qui s’était allumée pour amener un indéfinissable charme à cette soirée avec une nouvelle victoire n’avait pas assez de comburant pour continuer d’enflammer Jean Jaurès. Alors, une soirée à oublier ? Certes pas car, ne dit-on pas que l’on peut ressortir grandi d’une défaite lorsque l’on s’en donne les moyens et, comme les moyens ont les a du côté de la JSC, nul doute que l’on va savoir rebondir pour aller vers des jours meilleurs. Allez les mauves, vos supporters sont là et ils croient en vous !

 

On y a cru

Bien que ce soit les Bisontins les premiers en action en bénéficiant de l’engagement, d’entrée de jeu, en bon capitaine, Léger donne l’avantage à Cherbourg dès la 1ère minute de jeu. Plutôt de bon augure pouvait-on se dire mais, en fait, c’était une des seules fois du match où les locaux allaient mener au score. Et, dans la foulée, les doubistes allaient annoncer la couleur par le biais d’un 0-3 qui en disait long sur leurs intentions (1-3 au bout de 5 minutes). Repassant devant en amenant la marque à 5-4 puis 7-6 (12e) les mauves reprenaient pourtant quelques couleurs. Loin d’être suffisant cependant car un nouveau 0-3 encaissé (7-9 à la 14e) éteignait une flamme locale qui commençait à briller. Dès lors, c’est une course poursuite qui allait s’engager et où les mauves maintenaient tant bien que mal les deux buts de retard (11-13 à la 22e) et puis, tout allait s’accélérer avec un écart qui allait se faire grandissant pour atteindre 6 buts au repos (14-20).

Comme si cela ne suffisait pas, dès la reprise, les visiteurs corsaient un peu plus l’addition (14-21). Là, on n’était pas loin de se dire que les carottes étaient cuites côté local. Tel n’était pas le cas pourtant car, petit à petit, face à des Bisontins un peu moins en verve et donc un peu moins en réussite, les mauves reprenaient des couleurs. Ils en reprenaient tellement qu’à la 46e minute ils ramenaient l’écart à un petit but (23-24). Inutile de préciser que dans les tribunes c’était une sorte de folie qui s’installait pour porter une JSC redevenue conquérante. Seulement voilà, cette égalisation qui aurait fait tant de bien au moral, elle n’est pas venue durant les 3 minutes qui ont suivi. Et Besançon qui avait essuyé un orage a repris sa marche en avant en amenant la marque à 25-28 à la 50e minute. Une nouvelle fois les locaux remettaient ça pour recoller aux basques doubistes mais là encore l’adversaire (27-28) veillait au grain pour que ne viennent pas cette égalisation synonyme d’espoir de passer enfin devant. Mieux même, ils allaient définitivement enterrer les espoirs entrevus en se remettant à faire grandir l’écart jusqu’à la fin de la rencontre pour aller chercher leur premier succès de la saison sur la marque de 30 à 35.

 

Louis Lefèvre

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