Résumé JSC - Caen

Un goût d’inachevé

Pour ce qui était le dernier exercice de la saison 2022-2023, après un début de rencontre complètement raté dans un Jean Jaurès qui affichait une nouvelle fois complet, la JS Cherbourg Manche Handball a offert un final haletant a ses supporters. Malheureusement le mal était fait et les Vikings du Caen Handball l’ont emporté sur la marque de 29 à 31.

S’il fallait donner une morale à l’issue de ce derby qui opposait cherbourgeois et caennais dans un Jean Jaurès en fusion, nous laisserions volontiers Jean de la Fontaine le faire à notre place. N’a-t-il pas écrit dans l’une de ses célèbres Fables « rien ne sert de courir, il faut partir à point » eh bien, osons le dire c’est un peu et même beaucoup ce qui s’est passé en cette dernière soirée de Proligue pour la JS Cherbourg. Est-ce à dire que pour les mauves cela sentait inconsciemment déjà un peu les vacances pour les uns et les au revoir pour les autres, peut-être pas mais il y avait tout de même quelques signes qui ne trompaient pas. Alors que l’échauffement était déjà bien entamé pour les visiteurs, du côté des locaux on en était encore à discuter. Cela s’est payé cash sur le terrain et avec un 0-4, un 0-3 et un autre 0-3 encaissés en 13 minutes. L’addition a été lourde, très lourde pour des cherbourgeois qui étaient aux abonnés absents aussi bien en attaque qu’en défense. Le plus surprenant dans tout cela résidait dans la comparaison des systèmes de jeu des deux équipes qui étaient complètement opposés. D’un côté il y avait les locaux qui jouaient en attaque avec leur seule base arrière en ne faisant jamais naviguer le ballon jusqu’aux ailes et de l’autre, il y avait des visiteurs qui s’évertuaient à servir leurs pivot et ailiers en créant des brèches énormes dans la défense des mauves. Heureusement, après deux temps morts pris dans le premier quart d’heure de jeu par Eduard Fernandez Roura, la JSC allait dans un premier temps retrouver ses esprits et dans un second temps, celui de la deuxième mi-temps, montrer son vrai visage, celui que l’on aime, celui qui sait fidéliser son large public.

En seconde période, c’est donc une tout autre formation cherbourgeoise qui est revenue en conquérante sur le terrain. D’abord de par une visible envie de très bien terminer et ensuite de par une ligne arrière complètement inédite et un gardien stratosphérique. Avec ses deux habituels meneurs de jeu Perez Arce et Dalmont de pair sur le terrain à côté d’un Rio Iglesias qui a éclaboussé de sa classe le restant du match, les mauves ont dynamité la défense caennaise qui n’en pouvait. Et comme Zahaf dans sa cage faisait mille misères aux attaquants adverses, le public de Jean Jaurès a commencé à croire en cette improbable victoire. Seulement voilà, en de courts instants, les mauvais démons se refaisaient jour avec des inratables ratés, avec un peu de malchance par le biais d’un tir sur le poteau d’une cage vide, avec une ou deux mauvaises passes aussitôt exploitées par le camp adverse. Malgré plusieurs égalisations et autant d’occasions de passer devant au score les cherbourgeois ont échoué sur le fil en laissant un goût d’inachevé à ce public qui les a portés comme jamais. Dommage, assurément dommage, cela aurait été un bien bel hommage à ceux, et ils sont nombreux, qui ont été fiers de porter cette incomparable tunique mauve mais qui ne seront plus là la saison prochaine.

 

Un départ en mode diesel

Avec un 0-4 encaissé en moins de 5 minutes ce n’était assurément pas la meilleurs des manières pour les cherbourgeois d’entamer cette 30ème et dernière rencontre de la saison de Proligue. En continuant avec des mauvaises passes et des tirs hors cadre ce l’était encore moins d’autant que l’addition se corsait ((1-7 à la 11e minute). Trois minutes plus tard, les mauves étaient comme assommés avec un nouveau 0-3 encaissé (2-10 à la 14e minutes). En un peu plus de 13 minutes ils venaient de prendre 10 buts en n’en ayant inscrit que deux. C’était un peu comme la fête aux vieux démons qui se refaisaient jour de partout. Assurément de quoi assommer définitivement une équipe mais pas la JS Cherbourg. Petit à petit elle a repris ses esprits et a comme débuté un autre match, celui d’une envie de bien faire pour terminer de belle manière une saison qui fut chaotique à l’image de cette rencontre. Le moins bon s’effaçait pour faire place au meilleur d’une JSC transformée. Et cela s’est vu à la marque car, même s’il n’y avait que les 3 arrières à scorer, elle revenait petit à petit à la marque au repos (12-16).

Dès la reprise, bien décidés à laver l’affront du premier quart temps, les cherbourgeois réduisaient encore un peu plus l’écart (14-16 à la 33e). Mieux même, 3 minutes plus tard, un seul petit but séparait les deux formations (17-18). A partir de là, on a commencé à se rendre but pour but, d’un côté il y avait des caennais au bord de la rupture et de l’autre des cherbourgeois qui poussaient sans jamais arriver à égaliser. L’égalisation est pourtant arrivée à la 46e minute (23-23). A la 50e on passait à 25-25 et à la 51e, enfin, Cherbourg passait devant mais… le but était refusé. A la 55e l’égalité était toujours de mise (27-27) mais deux coups de boutoir plus lojn, les caennais faisaient le break (27-29) et l’emportaient finalement 29-31. C’en était fini de la belle remontée cherbourgeoise qui avait gagné les 45 dernières minutes du match sur la marque de 27-21, seulement les 15 premières avaient été fatales de par le 2-10 encaissé.

Louis Lefèvre

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