Résumé JSC - Strasbourg

Du mode Diesel au mode Turbo !

Tenue en respect une mi-temps durant par la formation du Strasbourg Eurométropole, la JS Cherbourg Manche Handball a su puiser une force et une confiance nouvelles en passant aux vestiaires pour s’offrir un retour gagnant - sur le terrain d’un Jean-Jaurès une nouvelle fois complet - en ne faisant qu’une bouchée de son adversaire du soir pour l’emporter très largement sur la marque de 35-23.

En cette 24ème soirée du championnat de ProLigue, que ce soit du côté strasbourgeois ou du côté cherbourgeois, les deux formations savaient qu’elle avait un gros coup à jouer. Pour les visiteurs il était question d’une presque dernière chance de maintien à ce niveau et pour les locaux, l’objectif était précisément d’accrocher quasi définitivement ce maintien pour s’offrir une fin de saison beaucoup moins stressante et, pourquoi pas, pouvoir regarder un peu plus haut côté classement. Facile à dire mais moins facile à faire et, pour les mauves, cela ne se présentait d’ailleurs pas sous les meilleurs auspices dans la mesure où Perez-Arce, leur habituel meneur de jeu, ne figurait pas sur la feuille de match pour cause de blessure. Il a donc fallu à leur entraîneur et coach, Eduard Fernandez-Roura, composer ou plutôt recomposer une ligne d’attaque complètement new-look et donc une ligne d’attaque privée de ses automatismes habituels. Bien évidemment, en face on le savait et longtemps, longtemps, cette attaque les alsaciens l’ont faite déjouer et l’ont souvent amenée à balbutier et même à faire quelques fautes qui se sont traduites par des marchers, des pertes de balle et des tirs hors cadres, mais, heureusement, côté défense, c’était tout autre chose et ce d’autant que dans les buts mauves, il y avait un Gauthier Ivah des grands soirs.

Que s’est-il dit au vestiaire lors des citrons, nous ne le serons jamais mais, en revanche ce qui est sûr c’est que l’équipe cherbourgeoise revenait transfigurée sur le terrain. Dalmont laissait sa place à Weber au poste d’ailier gauche pour prendre celle de meneur de jeu, Muel s’installait au poste de pivot en lieu et place d’Abie Resende touché dans un choc et, d’entrée de jeu, la mayonnaise prenait. C’était comme une nouvelle JSC qui était sur le terrain, les ballons allaient jusqu’au ailiers ou au pivot qui ne se gênaient surtout pas pour jouer les finisseurs. Complètement perdue face à ce nouveau système de jeu, la défense strasbourgeoise en devenait presque transparente et, comme la défense mauve avait resserré encore un peu plu ses barbelés, l’affaire était très vite entendue. D’un côté il y avait un Cherbourg qui marchait sur l’eau et de l’autre un Strasbourg qui petit à petit s’étiolait au point de finir par sombrer. Les temps morts posés par le coach adverse n’y faisaient rien, dans les 30 minutes de la seconde période, Léger et les siens offraient à leur public un 22-11 de bien belle facture. Dès lors, inutile de préciser que les 1 951 spectateurs présents dans le chaudron de Jean Jaurès ont savouré et salué comme il se doit la prestation de leurs poulains à l’issue de la rencontre. Nous oserons faire de même en leur disant, allez les mauves, du hand-ball comme ça, on en redemande !

 

En deux temps

Dans cette rencontre de bas de tableau, d’entrée de jeu Gauthier Ivah annonçait la couleur dans ses buts et c’est donc les locaux qui ouvraient le score.  Un score qui allait mettre longtemps à pencher d’un côté ou de l’autre car s’en suivait une succession d’égalisations (5-5 à la 10eminute). Le temps de deux attaques, Strasbourg allait prendre les devants mais, une nouvelle fois on en revenait à une nouvelle égalité (8-8 à la 18e). Arrivant à mettre en place quelques automatismes, Léger et ses coéquipiers parvenaient à donner un premier coup de boutoir qui, dans la foulée laissait les alsaciens à trois longueurs (11-8 à la 21e).  Poussant de nouveau notamment grâce à l’ancien cherbourgeois Dorian Valet, Strasbourg parvenait à faire son retard pour revenir à 12-12 à la 27e minute mais se voyait sanctionné de 2 fois 2 minutes dans les derniers instants, ce qui permettait aux locaux de virer en tête au repos (13-12).

Forte de cette supériorité numérique, l’attaque de la JSC complètement remaniée avec un Dalmont qui laissait sa place à l’aile gauche à Weber pour prendre celle de meneur de jeu et un Muel qui s’installait en lieu et place au poste de pivot d’un Abi Resende blessé au cours d’un choc entamait la seconde période tambour battant par le biais d’un 3-0 qui amenait la marque à 16-12 (35e). Dès lors, la cause était entendue ou presque, restait à continuer sur le même tempo en ne baissant surtout pas la garde. Et c’était bel et bien ce qui se passait sur le terrain. Malgré quelques tentatives de retour adverses, l’écart enflait au fur et à mesure que tournait le chronomètre de la rencontre. Au bout de 45 minutes de jeu, la marque passait à 22-16 et à la 53e l’écart était de 10 buts (29-19). Dès lors la cause était définitivement entendue, tout le banc local, à l’exception de Ruben Rio Iglesias encore ménagé participait à la fête et le faisait de fort belle manière puisqu’à l’issue de la rencontre l’écart était porté à 12 buts avec un score de 35-23. Un score qui méritait bien de la longue communion avec le public qui a suivi.

Louis Lefèvre

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