En mode patron
En cette 8e journée de championnat de Proligue, la JS Cherbourg Manche Handball a fait plus que rassurer ses 1 829 supporters présents dans son antre de Jean Jaurès en l’emportant 32-27 sur le Grand Besançon Doubs Handball car elle l’a fait avec la manière en maitrisant de bout en bout cette rencontre.
Depuis le temps que l’on y croyait et que l’on savait que la JSC avait du potentiel dans ses rangs, cette fois, elle l’a démontré de bien belle manière. Loin des doutes des rencontres précédentes et même de la saison précédente, elle a offert à son public ce que l’on peut considérer être un match XXL à la hauteur des espoirs et des attentes des uns et des autres. Du gardien aux pivots en passant par les arrières et les ailiers, ce fut un match plein, plein plein. Certes d’aucuns pourront encore dire que les mauves auraient pu mieux faire en gommant quelques petits trous d’air ou quelques cafouillages mais, à chaque fois, ils se sont tellement bien repris qu’au bout des 60 minutes, le résultat a été là et bien là. Plutôt convainquant assurément. Leur entraîneur ne s’en cachait d’ailleurs pas à l’issue de la rencontre en constant que ses troupes avaient « fait un gros match face à une très bonne et très complète équipe de Besançon ». Et de constater encore qu’en quelque sorte, en cette soirée, une tendance s’était comme inversée. Sur les matchs précédents c’est en effet Cherbourg qui était pénalisé à chaque perte de balle, là c’est le contraire qui s’est produit. Un constat assurément rassurant pour la suite de la saison.
Dominateurs les mauves l’on été quasi tout le match. D’abord en prenant d’entrée de jeu à la gorge les bisontins jusqu’à les faire douter et même déjouer durant toute la première période. Ensuite en sachant laisser passer l’orage de la réaction adverse s’en s’affoler pour repartir de plus belle. Tout cela en proposant une palette de jeu à la fois plus simple et plus diversifiée qui, à coup sûr, n’a pas été sans dérouter l’adversaire. Sans doute la présence de la patte gauche de Yanis Busselier, la dernière recrue locale ne doit pas être étrangère à cet état de fait. D’autant qu’il ne lui aura fallu que moins de deux minutes pour se mettre en confiance et l’équipe avec pour marquer son premier but qui, soit dit en passant, allait être suivi de 8 autres à l’issue de la rencontre. Attention cependant et ne nous enflammons pas trop en commençant à tirer des plans sur la comète pour la suite. Le championnat est long et l’adversité de taille cette saison et, à chaque rencontre, il faudra batailler comme les locaux l’on fait de bien belle manière en cette soirée. En attendant la suite disons leur donc tout simplement, « Allez les mauves, continuez, on croit dur comme fer en vous, en vos possibilités et en vos capacités ! »
Un gros match
Malgré les grosses inquiétudes d’avant match du fait d’une toiture de Jean Jaurès qui laissait écouler quelques larmes, la rencontre démarrait à l’heure sous les yeux de deux anciens de la maison mauve, la paire des Lucas Dalmont et Vanègue en l’occurrence. Si c’est Besançon qui ouvrait la marque, Grâce à un doublé de Busselier, la JSC passait tout de suite devant (2-1 à la 4e) et allait d’ailleurs faire la course en tête tout le reste de la rencontre. Un course qui, en cette soirée ou l’on parlait beaucoup de la transat Jacques Vabre, la voyait prendre le large une première fois (7-3 à la 17e) et même semer en quelque sorte son concurrent (12-5 à la 24e). Bien installés dans leurs baskets tant en attaque qu’en défense, les mauves déroulaient et ce d’autant que, dans sa cage leur capitaine Gautier multipliait les arrêts. A ce petit jeu, c’est avec 8 buts d’avance qu’ils allaient virer au repos (16-8).
Malgré un nouvel arrêt de son gardien, la JSC perdait le nord quelques minutes durant à la reprise. Besançon n’en demandait pas tant pour reprendre des couleurs par le biais d’un 0-3 (16-11 à la 34e) net et sans bavure. Seulement voilà, en cette soirée, il en fallait plus et même beaucoup plus pour déstabiliser les troupes d’Eduard Fernandez Roura qui allaient repartir de plus belle (20-13 à la 39e). Quatre minute plus tard, l’écart allait même être porté à 10 buts (24-14 à la 44e). Cette fois, le match était définitivement plié et bien plié. Dès lors, les mauves commençaient à savourer en veillant toutefois au grain (30-20 à la 55e). Un relâchement bien compréhensif allait s’en suivre et Besançon en profitait pour réduire l’écart mais il y a bien longtemps que Cherbourg avait gagné. Finalement c’est sur la marque de 32-25 que la JS Cherbourg l’emportait dans ce qui fut une bien belle soirée de handball.
Louis Lefèvre
