Pas impossible mais…
Pour la première manche des Play-Offs, la JS Cherbourg Manche Handball accueillait son homologue du Sélestat Alsace Handball dans son antre de Jean Jaurès- une nouvelle fois à fond derrière ses protégés - mais cela n’aura pas suffi puisqu’elle a dû s’incliner sur la marque de 26-30.
En sortant de la dernière rencontre de championnat qui avait eu lieu quelques jours auparavant dans la salle de Jean Jaurès, nous étions plutôt très inquiets quant à l’état de santé de Loppy, le maitre à jouer de la défense locale qui avait subi un magistral KO dont il avait peiné à se relever. Inquiétude justifiée puisqu’en cette soirée il n’était pas sur le terrain avec ses camarades pour le choc aller des Play-Offs qualificatif pour rejoindre l’élite du handball français. Et malheureusement pour les mauves, il n’était pas le seul car si Bono, leur meneur de jeu était bien là, c’est en fait sur une jambe qu’il est apparu sur le terrain et il n’a surtout pas pu donner son habituel plein rendement, loin s’en faut. Ajoutons encore à cela les absences de Rezzouki, Goujou-Bellevue ou encore Rodriguez Martinez et Rodriguez Costa, cela fait beaucoup de manque à l’appel pour une seule équipe. Un gros casse-tête assurément pour le coach qui tout au long de la saison a dû composer à chaque match mais là, quelque part c’était le pompon pour ce qui est des absences. Heureusement, les jeunes qui étaient sur la feuille de match ont fait mieux que de jouer les bouche-trous, ils ont même été très bon mais dans un contexte aussi relevé que celui-là, à l’impossible nul n’est tenu même si envie et volonté sont au rendez-vous.
« En ce moment on a un joueur par poste voire même zéro ! » ne pouvait que constater Edu Fernandez Roura l’entraîneur et coach de la JSC mais, malgré tout, il y croit dur comme fer pour le match retour. « On va essayer de bien récupérer avant que d’aller à Sélestat et, même si le match s’annonce compliqué, on se battra jusqu’au bout, d’ailleurs on a déjà gagné là-bas » a-t-il tenu à préciser. Au travers de ces commentaires, on l’a bien compris, cela n’a jamais été simple pour les mauves en cette soirée face au gros effectif des Alsaciens qui évoluent avec deux joueurs à chaque poste. La soirée avait pourtant plutôt bien commencé pour les cherbourgeois et leur cap’taine Nico Gauthier auteur encore d’une partie haut de gamme dans sa cage mais cela n’a pas suffi de par le fait qu’il lui était difficile de pallier à toutes les brèches laissées par sa défense et notamment du côté des ailes. Des ailes d’où sont venus rien moins de 12 buts pour Sélestat. Pas vraiment de quoi faire le plein de confiance pour aller attaquer et cela s’est d’ailleurs constaté avec deux seuls buts inscrits à ce poste avant que ne rentre Dino Jambrès pour redonner un peu d’allant aux mauves. Ceci étant comme, aussi bien en attaque qu’en défense il a fallu composer durant toute la rencontre. Dès lors on se dit qu’il y a moyen d’y croire alors disons-le haut et fort Allez les Mauves !
« Du bon et du moins bon »
Père sur le banc d’un côté, fils arrière droit de l’autre, cela méritait assurément bien la bise entre les deux avant que ne débute la rencontre. Une rencontre où l’on sentait les deux formations très tendues et, à ce petit jeu, ce sont les Alsaciens qui ouvraient le score mais Cherbourg répondait aussitôt (1-1 puis 2-2 à la 6ème minute). Deux égalisations plus tard (4-4), Jean Jaurès s’enflammait lorsque ses protégés passaient devant à la marque ((5-4 à la 10ème) mais ce n’était malheureusement que feu de paille car la réponse se faisait avec un break pour les visiteurs (6-8). Pourtant grâce à leur gardien stratosphérique, les cherbourgeois parvenaient à recoller (8-8 à la 15ème). Quelque part pourtant on sentait que… Et cela s’est d’ailleurs confirmé car, petit à petit, tirs ratés, mauvaises passes et pertes de balles allaient devenir un peu trop récurrents et, à ce niveau cela ne pardonne pas. C’est tellement vrai que l’écart allait passer à 4 buts (9-13 à la 21ème minute). Un écart qui allait rester le même jusqu’au repos (12-16).
Malgré une mauvaise passe pour entamer la seconde période la JSC tentait un début de remontée (13-16 à la 32ème). Cet écart de 3 buts était conservé jusqu’à la 37ème minute (16-19) mais suite à des erreurs de défense à répétition, le navire local prenait sérieusement l’eau et Sélestat en profitait pour enfoncer le clou (17-23 à la 41ème). Malgré une tentative de remontée (20-25) l’écart continuait pourtant de se creuser (20-27 à la 50ème). Là on pouvait penser qu’il en était fini des chances de qualification mais ne dit-on pas aussi qu’il faut toujours se méfier d’une bête blessée. Et là, c’est bel et bien ce qui s’est passé, blessés dans leur orgueil les mauves ont réagi en revenant à deux buts des Alsaciens (26-28 à la 59ème). Mieux même quelques secondes plus tard, ils avaient dans leur main la balle pour conserver cet écart infime de deux buts au coup de sifflet final. Malheureusement une perte de balle plus tard cet écart remontait à 4 buts et Sélestat remportait le match aller sur la marque de 26-30. Un écart qui peut paraître énorme mais, en y regardant bien, il faut tout de même noter qu’en seconde période les mauves ont fait jeu égal avec leur adversaire (14-14) alors pourquoi ne pas y croire. En attendant, crions le haut et fort : Allez les mauves !
Louis Lefèvre
