Résumé JSC - Valence

Grâce à une entame canon !

En remportant une 4ème victoire de suite, dans son antre de Jean Jaurès pour le compte de la 28ème journée du championnat de Proligue face au Valence Handball (31-30), la JS Cherbourg a fait plus que de prolonger une belle série, elle a en effet validé le ticket pour les Play-Off de fin de saison qui étaient l’objectif affiché de sa saison mais Dieu que les 1 951 spectateurs présents ont souffert dans les dernières minutes.

Ne dit-on pas qu’il ne faut jamais se croire plus beau que l’on est car,parfois, le revers de la médaille peut souvent ressembler à un retour de bâton qui remet douloureusement les idées en place. En cette 28èmesoirée de championnat qui avait lieu dans le chaudron de Jean Jaurès, en y regardant d’un peu loin, on aurait presque pu dire que c’est ainsi que s’est déroulé le scénario de cette rencontre. D’outrageusement dominants dans les premières 25 minutes de la rencontre, les mauves ont en effet souffert mille maux en seconde période pour arriver à préserver le petit but d’avance qui était synonyme de victoire. Est-ce donc à dire que les cherbourgeois se sont crus trop beaux trop, vite ? Ce serait assurément aller un peu vite en besogne et à y regarder de près, tel ne fut surtout pas le cas.

Comme ne cesse de le répéter Edu Fernandez Roura l’entraîneur et coach de cette équipe, « on a un effectif limité », les blessures sont en effet légion depuis le début de la saison. Qui plus est, comme si cela ne suffisait pas, en cette soirée, le jeu viril, aussi bien en attaque qu’en défense, de l’adversaire a fait quelque dégâts dans des rangs locaux déjà bien amoindris. Quasi KO après s’être « fait éclater la bouche », David Estépa Ruiz entré dès le début de la rencontre a dû quitter le terrain et Dayann Lopez qui l’avait remplacé, après avoir pris une béquille alors qu’il était en défense, « n’a pas pus jouer en deuxième mi-temps ». Cela fait assurément beaucoup et, comme les rotations étaient déjà limitées, elle l’ont été encore un peu plus. Dès lors, il a beaucoup fallu tirer sur les organismes de ceux qui étaient sur le terrain. A partir de là, le matelas de dix buts pris de magistrale manière n’a pu que se mettre à fondre comme neige au soleil. Et ce d’autant que Valence qui était passé complètement au travers de la première période a su retrouver ses esprits pour entamer, en y croyant dur comme fer, la quasi impossible remontada. Cela a presque failli réussir d’ailleurs et a même amené le bouillant public de Jean Jaurès a se retrouver à assister à une fin de rencontre non pas palpitante mais bel et bien très crispante. « On a réussi à gérer au mieux et ne pas faire comme contre Angers » a d’ailleurs concédé un des acteurs locaux qui venait de passer 60 minutes sur le terrain. Au bout du compte, ce tout petit supplément d’âme que les mauves sont allés chercher au tréfond d’eux-mêmes et cet énième arrêt fait par leur gardien leur a permis de conserver un tout petit but d’avance. Mais un tout petit but synonyme de pari tenu pour l’objectif annoncé en début de saison : les Play-Off. Que dire de plus dès lors si ce n’est qu’un grand bravo à cette équipe qui, contre vents et marées et contre coups du sort à répétition, a su garder le cap ? Peut-être simplement leur dire de regarder plus haut pour essayer d’aller plus loin. En attendant de rêver, disons-leur simplement : Allez les mauves, continuez à faire honneur aux couleurs que vous portez.

 

Boum-boum mais pas de Badamoun

Autant comme lors de la dernière rencontre face à Billère l’entame de match avait été difficile pour les mauves, autant comme pour celle-ci, face à Valence, ce fut presque un début de match à sens unique. Avec une défense de fer et une attaque qui réussissait tout ce qu’elle entreprenait, la JS Cherbourg était comme sur un petit nuage et, au bout de 8 minutes, menait 6-0. Du net et sans bavure, sans rien à redire. Au quart d’heure de jeu, après un premier temps mort pris par le coach de Valence et après quelques mauvaises passes conjuguées à la première sortie pour blessure la JSC accusait quelque peu le coup (8-5). Peut-être pour mieux repartir ? C’est effectivement ce qui se passait car de nouveau elle allait se montrer aussi intraitable qu’injouable pour une formation de Valence qui n’en pouvait et se retrouvait menée 16-6 à la 25ème minute. Impressionnants, absolument impressionnant les mauves durant tout ce temps. Un léger relâchement ou, peut-être la fatigue qui commençait à se faire ressentir permettait aux visiteurs de revenir quelque peu au score à la mi-temps (17-10).

Dès la reprise, c’était au tour de Valence de montrer les crocs en revenant à cinq buts en moins de 2 minutes (17-12). Il n’y avait encore pas le feu au lac mais les intentions visiteuses étaient là et bien là. Cet écart oscillant entre 4 et 5 buts allait se retrouver au tableau d’affichage un bon moment pour amener le score à 24-19 à la 44ème minute de jeu. C’est le moment que les cherbourgeois choisissaient pour donner un nouveau coup de collier, histoire d’accentuer leur avantage (26-20 à la 47e puis 30-24 à la 50e). Plutôt que d’accuser le coup les Valentinois repartaient alors de plus belle avec l’objectif de s’offrir le hold-up parfait. Et cela fonctionnait plutôt bien d’autant que les mauves n’y étaient plus mais plus du tout. Bilan de tout cela on en arrivait à 30-29 à la 56ème minute. Le schéma du hold-up devenait presque réalité. Heureusement Bono, le meneur de jeu local, retrouvait enfin le chemin des filets pour les mauves (31-29 à la 59e) mais Valence recollait tout aussitôt (31-30 à la 59e). L’attaque cherbourgeoise qui suivait étant quelque peut galvaudée, restait donc à défendre bec et ongle le maigre avantage. Un dernier arrêt de cap’taine Gauthier réglait le problème et emmenait les mauves au paradis des Play-Off. Cela méritait assurément bien la superbe ovation qui s’est envolée des tribunes de Jean Jaurès.

Louis Lefèvre

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