CHERBOURG / DIJON

Pour son retour dans son chaudron de Chantereyne après deux superbes résultats obtenus en terres adverses, la J S Cherbourg Manche Handball s’est pris les pieds dans le tapis face à une équipe de Dijon plus que dominatrice (39-33).

Après une superbe série qui avait vu les mauves se propulser en tête du classement du championnat de Proligue, quelque part nombre de personnes se disaient que la belle aventure ne pouvait que continuer. D’autant que lors de la rencontre aller ils s’étaient montrés dominateurs face à Dijon, leur adversaire de cette soirée qui comptait pour la 14e journée de championnat. Tel ne fut pas le cas, loin s’en fau,t et la claque reçue en pleine figure a fait très mal à nombre de personnes. A commencer par le staff de l’équipe à l’image d’un Fred Bougeant qui se démenait pourtant comme un beau diable sur la touche pour essayer de remettre son équipe sur les bons rails. A suivre par les bénévoles complètement désemparés qui, une fois de plus avaient fait le boulot dans la salle pour que la farandole de victoires dure et perdure. A suivre encore par les journalistes qui en étaient presque à se pincer en se demandant s’ils ne faisaient pas un mauvais rêve. 

Et les joueurs dans tout cela ? Eux aussi ont pris cette même claque qui, sans aucun doute, leur a fait très mal également. Peut-être encore beaucoup plus qu’à tous ceux que nous venons de citer. « Je suis très énervé, on a concédé des buts que l’on n’avait pas le droit de prendre, je n’avais jamais vu ça » a d’ailleurs commenté William Manebard, le capitaine cherbourgeois. Mais que s’est-il donc passé alors ? Fred Bougeant n’y va pas par quatre chemin sur le sujet : « ce qui me dérange, c’est surtout le contenu et le comportement… Je ne peux pas accepter cette forme de nonchalance ». Car c’est effectivement bien ce qu’il a été donné de voir aux quelques rares privilégiés qui se trouvaient dans les travées de Chantereyne. Pour le faire simple, sur le terrain, il y avait le leader du championnat et, en face, une équipe qui avait beaucoup à gagner. Ou à perdre d’ailleurs. A partir de là, d’entrée de jeu, les rôles se sont inversés. Dijon a imposé sa loi, son physique et son envie d’être l’équipe qui allait faire mettre un genou à terre au leader. Au bout de soixante minutes, elle a réussi plus que cela et la JSC a eu à subir une double peine. Celle de la défaite et celle de la perte du goal-average particulier dans les dernières secondes de jeu. La défense qui jusqu’alors était la plus hermétique du championnat venait de sombrer corps et âmes. A commencer par les deux gardiens qui n’avaient réussi que deux arrêts au repos. A suivre par les joueurs de champ qui n’ont quasi jamais réussi à mettre les barbelés devant eux pour les mieux protéger. Si l’on ajoute à cela une sorte de transparence des cadres habituels, force est de constater que cela faisait un peu trop de points négatifs pour une seule soirée.

A partir de là, les plus pessimistes vont se dire que le spectre constaté la saison dernière sur les rencontres retour est en train de se refaire jour. Les plus optimistes diront que c’est une simple piqûre de rappel qui va remettre tout le monde sur les bons rails. Ce qui est sûr c’est que, dès le week-end prochain, les premiers éléments de réponses vont tomber dans un contexte qui s’annonce très particulier. Quoi qu’il en soit : allez les mauves !

 

Jamais dans le coup !

A peine la rencontre débutée, le scénario se dessinait. D’un côté il y avait un Dijon qui faisait du rentre dedans et de l’autre un Cherbourg qui subissait sans vraiment réagir ce qui fait qu’au bout de 10 minutes on en était déjà à 3-6. Si l’hémorragie était momentanément stoppée côté local pour quelques minutes, elle allait se continuer de plus belle un peu plus tard (6-10 à la 14e puis 10-16 à la 22e). Tout cela pour en arriver au bout de 30 minutes à un score de 14-20 en faveur des visiteurs. En une mi-temps, Cherbourg venait d’encaisser quasi autant de buts qu’en 60 minutes la semaine précédente. Et ce malgré le fait d’avoir multiplié les changements de gardiens.

La reprise n’était guère mieux car les dijonnais allaient d’entrée de jeu enfoncer encore un peu plus le clou (14-22). Cette fois, les carottes étaient cuites et bien cuites à une sauce moutarde qui montait au nez de l’entraîneur des mauves. Un court instant on allait croire au réveil (20-25 à la 39e) mais, comme les visiteurs étaient souverains en cette soirée, ils remettaient très vite les points sur les i (21-29 à la 43e). En se battant avec les habitués du banc, Cherbourg allait pourtant tenter l’impossible Remontada et comblait petit à petit son retard (28-32 à la 52e).  Un écart de 4 buts qui était encore là à la 58e (33-37). Mais il était dit que le calice allait être bu jusqu’à la lie puisque dans les dernières secondes, Dijon qui faisait le forcing pour récupérer le goal-average particulier, parvenait à ses fins quasi au buzzer (33-39).

Louis Lefèvre

 

La rencontre en chiffres

 

5 : Comme les 5 permutations faites avec les gardiens cherbourgeois

8 : Comme les 8 buts de Bois qui ont fait très mal aux locaux en début puis en fin de match.

9 : Comme les 9 arrêts du gardien visiteur et les 9 des deux gardiens locaux.

17 : A 2-5 au score seuls les numéros 17 des deux équipes avaient scoré !

19 : Comme 19 partout pour ce qui est de la seconde période.

25 : A la 25e minute, il n’y avait qu’un seul arrêt de gardien pour les mauves.

 

 

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