Résumé Cherbourg - Dijon

Après la pluie, le beau temps !

Longtemps, longtemps, la JS Cherbourg Manche Handball a courbé l’échine face auDijon Métropole Handball qui a sans doute sorti là sa meilleure prestation de la saison mais, à force de courage et de volonté, elle a su trouver l’énergie nécessaire pour s’imposer au terme d’une rencontre où le public a beaucoup donné (29-23).


Le mois de novembre était annoncé comme terrible pour les mauves par leur entraîneur Nicolas Tricon. Il ne s’était pas trompé le bougre et lors de cette 8 e journée de championnat qui opposait son équipe à celle de Dijon annoncée comme prétendante aux barrages pour la montée à l’échelon supérieur en fin de saison, nous en avons eu un bel aperçu.

Face aux bourguignons, la formation locale a souffert, beaucoup souffert. A la manière du roseau de Jean de La Fontaine, elle a longtemps plié et courbé l’échine mais n’a jamais rompu. Mieux même, lorsque la tempête dijonnaise qui s’était abattue sur le terrain en début de rencontre a peu à peu perdu de son intensité, Manebard et les siens ont enfilé le bleu de chauffe pour, dans un premier temps refaire surface et, ensuite, se construire une nouvelle victoire. Et, là encore on se souviendra de ce qu’avait dit le coach local après l’élimination en coupe de la ligue après prolongation face à Saint-Raphaël : « si nous continuons à jouer comme ça, nous serons injouables ».

Tel fut bien le cas en cette soirée. Mieux même, alors que les mauves avaient lâché quelques points lors de leurs 3 nuls dans des matchs à leur portée, là ils ont parfaitement géré la fin de match pour le terminer en trombe. Dire que ce fut parfait serait malgré tout un euphémisme dans la mesure où les planètes étaient loin d’être alignées pour les mauves en ce début de rencontre. Cela a même plutôt mal commencé avec un orage dijonnais a cueilli à froid des locaux pourtant prévenus. Réputée hermétique, la défense cherbourgeoise n’arrivait pas à prendre la mesure d’une attaque adverse virevoltante ce qui fait que les gardiens se sont retrouvés plusieurs fois livrés à eux même.

En attaque c’était un peu la même chose puisqu’il aura fallu attendre la 28 e minute pour que le premier arrière latéral trouve le cadre. Lorsque l’on connait l’importance des arrières latéraux dans le dispositif de jeu cherbourgeois, on comprend mieux pourquoi ce ne fut pas simple. Ceci étant, nous avons été à même de le constater en cette soirée, la JSC ce n’est pas un amalgame d’individualités mais bien une équipe. Une équipe soudée qui sait souffrir en resserrant ses rangs lorsque rien n’est simple sur le terrain. En fait c’est un collectif qui trouve sa force dans son travail collectif. Et cela a payé. Les 14 buts encaissés en première période ont été laissé aux vestiaires pour descendre à 9 en seconde période. Idem pour les 11
marqués en première mi-temps qui sont devenus 18 en seconde. Indéniable preuve de la volonté à toute épreuve qui anime cette équipe.


Savoir souffrir

Cueillis à froid c’est bien ce qui est arrivés aux mauves en cette soirée dans la mesure où, après 11 minutes de jeu, ils se retrouvaient être menés3-8. Là, on en était à se demander à quelle sauce ils allaient être mangés. Et ce n’est pas le temps mort demandé par Nicolas Tricon qui allait changer la donne puisque 5 minutes plus tard l’écart était le même (5-10). L’hémorragie était malgré tout arrêtée. Mieux même, les premiers signes encourageants commençaient à se faire voir avec un écart qui allait être ramené à 3 buts (7-10 puis 10-13).

Sans être encore tout feu tout flamme, Cherbourg arrivait désormais à contenir l’adversaire. C’est d’ailleurs sur ce même écart que le repos était sifflé (11-14). Dès la reprise, le match poursuite était engagé puisque l’écart était ramené à 2 puis 1 but (14-15 à la 35 e ). Incontestablement la JSC avait changé de visage pour revenir à hauteur des Bourguignons à la 40 e (17-17). Le chaudron pouvait commencer à exulter mais il était tout aussitôt refroidi de par le 0-3 (17-20) qui suivait. Une nouvelle fois tout était à refaire et c’était plutôt bien fait par une réponse façon 4-0 qui permettait aux mauves de passer devant pour la première fois ((21-20 à la 48 e ). Encore pas très chaud le 8 e joueur qu’est le public local entrait cette fois définitivement en jeu. Il allait porter son équipe à bout de bras et cela fonctionnait. Certes Dijon s’accrochait en revenant à chaque fois au score (21-21 puis 22-22 puis 23-23) mais on sentait bien que le ressort adverse allait casser. Lorsque Horvat a empêché une nouvelle égalisation à 24-24, la déferlante cherbourgeoise s’est mis en marche et, cette fois, ce sont les dijonnais qui ont eu à payer un lourd tribu. La JSC s’imposait sur la marque sans appel de 29 à 23 pour grimper sur le podium du championnat de Proligue.


Louis Lefèvre

La rencontre en chiffres
1 Comme 1 superbe Kung-Fu pour parachever la victoire locale.
1 Comme une seule sanction de 2 minutes pour les mauves lors de cette rencontre
2 Seulement 2 équipes n’ont qu’une défaite au compteur : Limoges et Cherbourg.
2 Comme seulement 2 arrêts pour les portiers locaux en première période.
3 Comme le 0-3 encaissé en début de rencontre.
3 Comme le 3-0 qui a permis aux mauves de réduire l’écart en fin de première mi-temps.
3 Comme le 0-3 de la seconde période qui a permis à Dijon de reprendre le large (17-20).
3 Comme seulement 3 buts de marqués dans les 18 dernières minutes pour les dijonnais.
4 Comme les 4 égalisations successives en seconde période avant de prendre les devants.
5 Comme les 5 buts de retard pour les mauves après 10 minutes de jeu.
6 Comme le 6-0 final des cherbourgeois pour clôturer la rencontre.
9 Comme seulement 9 buts encaissés par les mauves en seconde période.
11 Comme seulement 11 buts d’inscrits en première période.
18 Comme les 18 buts marqués par la JSC en deuxième mi-temps.
2 200 Comme le nombre de spectateurs en fusion qui ont assisté à cette rencontre.

À lire également

Inscrivez-vous à notre newsletter