Les pieds dans le tapis

     Après avoir joué ses deux premiers matchs retour à l’extérieur, la JS Cherbourg Manche Handball était de retour dans son antre de Chantereyne pour le compte de la 16e journée du championnat de Proligue. Retour raté puisqu’elle s’est inclinée face à l’USM Saran sur le score de 22-26.

     Lors de la venue de Besançon quelques jours avant la trêve des confiseurs, nous avions trouvé les joueurs cherbourgeois quelques peu fatigués par une première partie d’exercice en tout point exceptionnelle. Comme beaucoup, ils aspiraient à un repos bien mérité. Ce repos il est intervenu par le biais d’une très longue trêve, sans doute bien trop longue en fait car, depuis, les mauves n’ont jamais retrouvé leur allant. En cette 16e journée, face à un adversaire qu’ils avaient pourtant battu à deux reprises cette saison, ils n’ont été que l’ombre d’eux-mêmes. La faute à qui, la faute à quoi ? Difficile à dire en fait. Ont-ils la tête ailleurs en ce moment où l’on parle beaucoup de renouvellement de contrats ? Sans doute un peu mais cette situation est aussi la même pour les autres clubs. Sont-ils quelque peu perturbés par une presse qui depuis quelque temps veut absolument les installer en haut de l’affiche alors qu’ils n’aspirent qu’à faire au mieux rencontre après rencontre ? Sans doute un peu aussi. Sont-ils perturbés de par l’absence pour blessure de leur sérial buteur ? Sans doute un peu plus encore car force est de constater qu’en ce moment ils ont bien du mal à peser sur la défense adverse. En fait, en un mot comme en cent, comme le résume plutôt bien leur coach Nicolas Tricon, ils traversent une période où ils sont dans le dur.

 

     En cette soirée où Chantereyne avait une nouvelle fois fait le plein, la JSC a subi son premier revers à domicile de la saison, pourtant, nous étions à même de le constater, sur le terrain, il y avait l’envie de bien faire. Peut-être de trop bien faire d’ailleurs et cela s’est retourné contre ces joueurs qui n’y arrivaient pas au point de passer complètement au travers de la première période. Si seulement quelques-unes de ces trp nombreuses passes ratées avaient été réussies, on en serait à crier bravo. Si quelques-uns de ces nombreux duels ratés face au gardien adverse avaient été gagnés, on en serait encore un peu plus à applaudir à deux mains. Seulement voilà, rien de tout cela n’est arrivé alors, comme les joueurs, faisons le dos rond et comme eux encore espérons en des jours meilleurs en ne regardant pas encore du côté d’un classement espéré à l’issue de la saison. A chaque match suffit sa peine… ou sa joie de renouer avec la gagne pour retrouver l’enthousiasme de la première partie de saison.

 

Une première période ratée

     Malgré le fait de se retrouver avec 5 attaquants quasi d’entrée de jeu, c’est pourtant Saran qui, dès la 4e minute était devant au score (0-2). Déjà en délicatesse avec les passes, les mauves allaient pourtant recoller au score en moins de 2 minutes (2-2) et là on en était à se dire que la mécanique allait se mettre en route. Que nenni, 3 contre-attaques ratées plus tard, la JSC accusait un retard de 3 buts au quart d’heure de jeu (4-7). L’envie toujours chevillée au corps, en moins de 3 minutes, les locaux revenaient sur les talons de leurs adversaires (7-8) mais, en cette soirée, il était écrit qu’ils étaient maudits. Une nouvelle balle perdue et une nouvelle contre-attaque ratée les empêchaient de passer devant. (9-10 à la 26e). Les visiteurs n’en demandaient pas tant. Deux nouvelles mauvaises passes et un nouveau tir raté plus tard côté cherbourgeois et malgré le fait d’être en infériorité numérique, Saran allait prendre le large pour mener de 5 buts au repos ((9-14).

 

     Pour la seconde période, là encore, on se disait que cela ne pourrait pas aller plus mal pour les locaux alors, l’espoir était toujours là et bien là dans les travées d’un chaudron de Chantereyne toujours prêt à s’enflammer. D’autant que, malgré une nouvelle mauvaise passe, les mauves affichaient de belles intentions en commençant à combler leur retard (11-14 à la 35e). Seulement voilà, en face il y avait de vieux renards toujours prêts à mettre à mal la dynamique locale à chaque fois qu’elle se faisait jour. Et cette fois, le banc local n’a pas su non plus déjouer le piège tendu par des visiteurs experts en la manière de casser le rythme. A chaque fois qu’il y avait une amorce de retour local, il y avait toujours ce diable de Drouhin, capitaine adverse qui venait annihiler les espoirs mauves par ses buts. De sur son aile, à lui seul il a marqué plus de buts (6) que les 5 ailiers cherbourgeois réunis (5). Au bout de tout cela, même en gagnant la seconde période d’un but, les mauves devaient s’avouer vaincus (22-26) pour la première fois de la saison dans un Chantereyne dépité mais prêt à s’enflammer dès la prochaine rencontre.

Louis Lefèvre

 

La rencontre en chiffres

1 Comme une seule fois Cherbourg a été à égalité avec Saran (2-2).

3 Comme une 3e défaite de suite pour les mauves en ce début des matchs retours.

4 Comme le 0-4 encaissé en fin de première mi-temps par les mauves.

4 Comme seulement 4 buts inscrits par les mauves dans le premier quart d’heure.

5 Comme seulement 5 buts (hors pénalties) pour les 5 ailiers cherbourgeois.

6 Comme seulement 6 arrêts à mettre au compte des deux portiers cherbourgeois.

9 Comme seulement 9 réalisations pour les mauves en première période.

14 Comme 14 mauvaises passes et tirs non cadrés pour les mauves en première période.

2 350 Comme le nombre de spectateurs présents à Chantereyne en cette soirée.

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