Résumé Cherbourg - St Raphael

On y a cru jusqu’aux prolongations

En tenant la dragée haute à la formation de Saint Raphaël Var Handball, la JS
Cherbourg Manche Handball a plus que rempli son contrat dans ce second tour de la
coupe de la ligue perdu après prolongation 31-35. Elle nous a tout simplement fait
rêver !
En tout juste 48h00, le public de Chantereyne a vu souffler le froid et le chaud. Le froid
c’était la petite déconvenue face à Sélestat où les mauves étaient passés à côté de leur match.
Le chaud, le chaud-bouillant oserons-nous dire, c’est la formidable prestation qu’ils ont offert
face à un pensionnaire de Starligue au point de le faire douter non pas 60 mais 70 minutes.
Sans doute une des toutes meilleurs prestations des mauves, sinon la meilleure, depuis qu’elle
évolue en Proligue. Du handball comme ça, on en redemande !
Annoncée comme un simple bonus pour les joueurs, le staff et le public, cette rencontre a été
bien plus que tout cela réuni. Elle a été comme le déclic attendu et espéré. On savait que dans
cette formation cherbourgeoise, il y avait du potentiel, du talent et de l’envie mais tout cela ne
restait que des mots. Là, en cette soirée, des mots à la réalité du terrain il y a eu comme un
passage de témoin et cela a même été jusqu’au-delà des plus folles espérances. L’envie de
bien faire est devenue réalité et la copie rendue par l’ensemble de l’équipe fut tout simplement
bonheur. « Si l’on continue à jouer comme cela, on va devenir injouables pour nos futurs
adversaires » a dit l’entraîneur Nicolas Tricon à l’issue de la rencontre et ce constat résume
assez bien ce qui s’est passé sur le terrain.
Oubliés les précédents balbutiements en attaque ! En cette soirée, il y avait une JSC de feu qui
a osé, qui a cru en elle sans se poser de questions. Et c’est d’ailleurs peut-être là que réside la
clé de la prestation fournie. Face à Saint-Raphaël, il y avait tout à gagner et du bonheur à
engranger face à une cohorte d’internationaux français (3) et étrangers. C’est bel et bien ce
qu’ont fait les joueurs cherbourgeois en offrant à leur public une prestation XXL qui ne peut
que découler sur un commentaire du genre « on en redemande encore et encore ». En cette
soirée, à l’image de ses gardiens Tepper et Horvat, la défense locale regroupée autour de
Beauregard a été monstrueuse au point de faire douter les bras adverses. L’attaque bien
emmenée par Ekren s’est mise au diapason pour sortir des combinaisons que l’on n’avait pas
encore vues à Chantereyne. Comme en plus, elle a remplacé ses habituels doutes par un
savant cocktail fait de confiance, de dynamisme, d’intensité et de formidable envie, le résultat
a été au rendez-vous. Certes, on pourra toujours dire qu’il y a eu la balle de la gagne et que,
pour la troisième rencontre consécutive elle a été gâchée, mais nous retiendrons plus
simplement que la JSC a réussi à se hisser au niveau d’une équipe de Starligue 60 minutes
durant. Et cela mérite bien un grand bravo à tous ceux qui ont été les acteurs de cette soirée.

Un match fou, fou, fou

La rencontre n’était pas encore commencée qu’il y avait déjà le feu dans Chantereyne. Et
lorsque Gunko a répondu du tac au tac au premier but de Saint-Raphaël on s’est dit que là, on
allait vivre quelque chose de fort. Même lorsque son équipe était menée 2-5 après 7 minutes
de jeu, le soutien inconditionnel du public a continué alors, que dire lorsque 2 minutes plus
tard, les mauves avaient fait leur retard en égalisant à 5 partout ! Que dire encore lorsqu’ils
prenaient la rencontre à leur compte pour mener 11-8 un peu après le quart d’heure de jeu ?

C’était tout simplement du délire. Forcément, en jouant à un tel rythme, Manebard et les siens
allaient connaître un moment de moins bien. Le temps de passer par la pompe pour remettre
du carburant dans les organismes et les Varois en profitaient pour recoller à 11-11 puis 12-12
et même repasser devant (12-13 à la 26 e ). Armés d’un nouveau souffle, les mauves ne
lâchaient cependant pas l’affaire et parvenaient même à virer en tête au repos (16-15).
Un 2-0 dès la reprise agrémenté d’un kung-fu mettait les cherbourgeois en appétit et là, côté
public, on commençait à penser que si cela continuait… Pour le bonheur de tous, cela a
continué. A chaque fois que Saint-Raphaël égalisait (20-20, 25-25, 26-26) Cherbourg en
remettait une couche pour passer devant mais, malheureusement, sans jamais pouvoir prendre
plus de deux buts d’avance. Pourtant il y a eu les occasions. Et les visiteurs ont fini par en
profiter pour passer devant une première fois (26-27 à la 56 e ). Un nouveau coup de collier
allait mettre les tribunes debout (29-28 à la 60 e ). Dans la foulée Saint-Raphaël parvenait à
égaliser et la dernière attaque était pour Cherbourg. La folie dans la salle  mais le score en
restait là et c’est les prolongations qui allaient décider de l’issue du match.
De match, en fait il n’y en a pas eu au cours de ces prolongations car les internationaux un
peu dans l’ombre jusque-là allaient faire parler la poudre en scorant trois fois de suite. La
cause était cette fois entendue puisque les pensionnaires de Starligue allaient avoir jusqu’à 6
buts d’avance (29-35) avant que la JSC ne réduise par deux fois l’écart. Finalement Saint-
Raphaël se qualifiait sur le score de 31-35 mais dieu, que la soirée fut belle !

La rencontre en chiffres
1 Comme 1 seul joueur n’est pas entré côté cherbourgeois (Kyvala).
2 Comme seulement 2 arrêts pour le gardien de Saint-Raphaël en première période
2 Comme 2 pénalties stoppés par les gardiens cherbourgeois.
3 Comme 3 internationaux français étaient sur le terrain (Barachet, Caucheteux et Dipanda).
3 Comme les 3-0 passé à Saint-Raphaël entre la 7 e et la 9 e minute.
4 Comme le 4-0 passé à Saint-Raphaël entre la 15 e et la 18 e minute.
5 Comme 5 pénalties sur 6 ont été réussis par le capitaine cherbourgeois.
14 Comme les 14arrêts de Sven Horvat.
15 Comme les 15 buts marqués par les 3 arrières locaux.
2 000 Comme le nombre de spectateurs qui ont assisté à cette rencontre.

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