Au bout du suspense

Malgré l’impression de domination qu’elle donnait, la JS Cherbourg Manche Handball a dû s’employer jusque dans les dernières minutes pour venir à bout d’un Sarrebourg Moselle Handball particulièrement accrocheur (29-26).

Il faut bien se l’avouer, en cette 6e soirée du championnat de Proligue, alors que les résultats des autres équipes étaient déjà tombés avec nombre de surprises, on attendait avec curiosité celui de la JS Cherbourg qui a évolué dans son entre de Chantereyne devant quelque 1 744 supporters, une fois de plus déchaînés. Bien évidemment, la victoire était aussi espérée qu’attendue. A l’issue de la rencontre joueurs, staff et supporters ont pu savourer car, même si ce ne fut pas toujours très simple, la victoire a été au rendez-vous. La faute à une équipe de Sarrebourg qui a chèrement défendu sa peau mais peut-être un peu aussi à l’absence pour blessure d’un John N’Konda dont on connait l’importance dans le dispositif défensif de la formation locale. De ce fait, il a fallu à Frédéric Bougeant mettre en place un nouveau dispositif et, même si fort soit-on, cela ne s’improvise pas. Mais au fur et à mesure que les minutes tournaient, la totale implication des joueurs a fait que la cohésion est revenue et la défense locale s’est petit à petit remise à son niveau. Bien aidée qu’elle a était en cela d’ailleurs par un Gauthier Ivah phénoménal dans ses buts. Lorsque la machine avait tendance à se gripper, à lui seul il maintenait la JSC en ordre de marche et, quelque part, donnait la route à suivre. A ce petit jeu les deux pivots cherbourgeois que sont Jason Muel et Kristian Orsted n’ont d’ailleurs pas été manchots non plus en allant inscrire 9 buts avec un superbe cent pour cent de réussite au tir. Pourtant et malgré tout cela, Sarrebourg était toujours sur les talons des mauves à la 56e minute (26-25) et puis ! Et puis comme à la parade, les mauves se montraient somptueux en inscrivant un 3-0 de toute beauté. Le suspense qui avait prévalu jusque là s’effaçait tout d’un coup et la victoire se faisait belle. La JSC venait de nous montrer son plus beau visage, celui d’une équipe pleine d’envie qui n’abdique jamais et qui sait se transcender pour aller au bout de ses ambitions.

Un long mano à mano

C’est sur les chapeaux de roue que les mauves entament la rencontre puisqu’après seulement 35 secondes de jeu, ils avaient ouvert le score, qui plus est de fort belle manière alors qu’il fallait attendre 3 minutes pour l’égalisation de Sarrebourg. Le match était lancé et bien lancé d’autant que 2 minutes plus tard, le break était fait pour les locaux (4-2). Un premier pénalty stoppé par Ivah permettait de maintenir l’écart (5-3). Seulement voilà, Sarrebourg ne tardait pas à réagir au point de passer devant (5-6 à la 12e). Le match devenait palpitant et même si les cherbourgeois donnaient l’impression de dominer leur sujet, rien n’y faisait, Sarrebourg continuait de s’accrocher (8-8 à la 20e). Pourtant, à force de persévérance, un nouveau break était fait par les locaux (12-10 à la 27e) mais, après un arrêt de jeu pour cause de blessure arbitrale et un pénalty raté, Sarrebourg allait revenir à hauteur de Tike et de ses coéquipiers au repos (12-12).

Dès la reprise, après que son équipe ait repris sa marche en avant (13-12), Ivah enfilait les arrêts avec notamment un « pastis » et un pénalty. Cela ne suffisait pourtant pas car c’est Sarrebourg qui, dans la foulée, s’offrait à son tour un break (13-15). Même si la JSC parvenait à revenir à égalité (15-15), les visiteurs n’abdiquaient pas et reprenaient leur travail de sape (16-18 puis 18-20). Entre deux pannes de table de marque, le suspense continuait de planer puisque, non seulement les mauves revenaient à la marque mais ils repassaient devant grâce à un superbe 4-0 (22-20 à la 52e). Sarrebourg allait avoir beau s’accrocher, cette fois, Cherbourg tenait le match. Preuve en est ce nouveau 3-0 infligé dans les dernières minutes (de 26-25 à 29-25). Le public pouvait exulter et les mauves l’emportaient finalement sur la marque de 29 à 26. Allez les mauves, continuez de nous épater !

 

Louis Lefèvre 

À lire également

Inscrivez-vous à notre newsletter