Résumé JS Cherbourg - Sélestat

Il suffisait de presque rien…

Malgré une excellente prestation et après avoir longtemps mené les débats, la JS Cherbourg Manche Handball a finalement rendu les armes sur le plus infime des écarts (27-28) face à une des grosses écuries du championnat de Proligue, la formation du Sélestat Alsace Handball en l’occurrence qui l’an dernier évoluait à l’étage supérieur.

Rageant, absolument rageant lorsque les planètes ne veulent pas s’aligner et les 1694 spectateurs présents dans le chaudron de Jean Jaurès l’ont bien compris car, plutôt de de partir la tête basse après une nouvelle défaite de leurs protégés, ils les ont tout simplement salués par le biais d’un clapping final. Voilà qui en dit long sur la prestation fournie par les mauves en cette soirée. La quatrième du championnat mais malheureusement aussi synonyme de troisième défaite. « Cette défaite est complétement différente de celle concédée la semaine dernière à Nancy et on méritait mieux sur ce match » a cependant concédé à chaud Eduard Fernandez Rura l’entraîneur des cherbourgeois. Alors qu’a-t-il bien pu se passer dans la mesure où au niveau jeu les mauves ont plutôt offert au public de belles choses et gâché beaucoup moins d’occasions que lors des précédentes rencontres en se montrant quasiment bien sous tous rapports ? La seule chose qui pourrait peut-être leur être reprochée est de n’avoir pas su s’adapter à la manière d’arbitrer des deux référés de service et là ils l’ont payé très chers avec 9 exclusions temporaires. Autrement dit 18 minutes de jeu durant, soit plus d’un quart du temps du match, ils ont évolué en infériorité numérique. Ceci explique peut-être cela…

Nous l’avons dit, même si la rencontre a été sanctionnée par une défaite sur le plus infime des écarts, la formation cherbourgeoise a produit une excellente prestation. Bono, son nouveau meneur de jeu a parfaitement orchestré sa bande. Pour sa rentrée après une longue absence pour blessure, son compatriote Basualdo a su se montrer convainquant et même performant. Les nouvelles recrues Guiraudou et Estepa Ruiz l’ont été également dans un match qui fut un combat de tous les instants. Seuls les ailiers n’ont suffisamment pas pesé sur le jeu d’attaque et, par la même, simplifié le travail d’une défense on ne peut plus rugueuse d’un Sélestat qui n’en demandait sans doute pas tant. Et, à voir les alsaciens se congratuler à la fin de la rencontre comme s’ils venaient de remporter un titre, force est de constater qu’ils étaient conscients de n’être pas passés loin de la correctionnelle, eux qui font partis des prétendants au retour à l’étage supérieur à l’issue de la saison. Seulement voilà, comme l’avouait Reida Rezzouki à l’issue du match « on n’a toujours qu’une victoire et déjà trois défaites, ça commence à faire beaucoup si nous voulons jouer les play-offs ». Soyons plutôt optimistes en constatant que des matchs, il en reste encore 26 à jouer et si les futures prestations des troupes du président Férey sont à l’égal de celle-ci, nul doute que les jours meilleurs ne seront pas très loin alors, Allez les mauves !

 

Un combat de tous les instants

Bien dans son handball c’est la JSC qui ouvrait le score mais tout aussitôt elle se retrouvait en infériorité numérique. Cela ne la gênait pas outre mesure puisqu’à la 8e minute elle parvenait à faire un premier break (5-3) mais, une nouvelle infériorité numérique remettait tout en cause quelques minutes plus tard (5-5 à la 11e). A force de sanctions à répétition (5 en 16 minutes), la JSC lâchait quelque peu du lest et dans le même temps Sarrebourg en profitait pour passer devant (8-10 à la 19e).  Remontés comme des pendules, les cherbourgeois ne se désunissaient pas pour autant et un 3-0 plus tard reprenaient les commandes du match (11-10 à la 20e). Mieux même, continuant sur leur dynamique et en appuyant encore un peu plus sur l’accélérateur ils en profitaient pour enfoncer le clou et mener de trois buts (15-12 à la 25e).  Malgré un pénalty raté ils viraient en tête au repos (16-14) sous les yeux d’ex coéquipiers des deux formations, Orsted et Ekren, venus en voisins.

Ce n’est pas sous les meilleurs auspices que les mauves redémarraient la rencontre puisqu’ils écopaient d’entrée de jeu de 2 fois deux minutes mais cela ne les empêchait pas de maintenir le cap. C’est tellement vrai qu’a la 35e minute, ils menaient de nouveau de 3 buts (19-16). Seulement voilà, il y avait de la tension, beaucoup de tension dans ce match, il y en avait tellement que du côté du banc local on prenait un carton jaune, le seul de toute la partie qui aura été distribué soit dit en passant… Seulement voilà, pendant ce temps, sûr de sa force, Sélestat en profitait pour refaire son écart et même pour passer devant (20-21 à la 43e). Bagarreurs au possible, les mauves ne s’avouaient pourtant pas vaincus et, une nouvelle fois, reprenaient les commandes du match (23-22 à la 47e). La dernière fois qu’ils allaient être devant en fait, même s’ils parvenaient à s’accrocher (24-24 à la 50e). Trois minutes plus tard, Sélestat faisait le break (24-26), un break défendu bec et ongle par les alsaciens même si à la 58e Cherbourg parvenait à égaliser sur pénalty (27-27). Un pénalty plus tard Sélestat ne ratait pas l’occasion de reprendre l’avantage (27-28 à la 59e). Malgré une dernière possession les locaux ne parvenaient pas à trouver la faille dans une défense adverse ô combien généreuse dans l’effort et les cherbourgeois étaient contraints de rendre les armes sur le plus petit des écarts (27-28).

Louis Lefèvre

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