La marche était un peu trop haute

 

 

Pour ce huitième de finale de coupe de France, il n’aura fallu qu’une petite dizaine de minutes à l’US Ivry, pensionnaire de Star Ligue, pour faire plier une JS Cherbourg Manche Handball qui n’aura quasi jamais trouvé la bonne carburation au cours de cette rencontre (22-33)

 

Nicolas Tricon l’avait dit et répété, en handball, il y a un fossé entre la D2 et la D1 mais, du côté de Chantereyne, on ne pouvait pas s’empêcher de rêver un tant soit peu. Aussi bien côté spectateurs que côté joueurs même si, au demeurant, ces derniers savaient que, pour eux, cette rencontre ne serait pas une partie de plaisir.

En ce vendredi soir où la JSC accueillait, tous les ingrédients étaient donc réunis pour que la fête soit belle et, osons le dire, elle l’aura été. Au-delà du seul résultat elle aura permis à un Chantereyne archicomble de vibrer comme à ses plus beaux jours malgré le résultat final. On n’ose imaginer ce qu’il en aurait été si… Mais, de si, il n’y a pas eu car les pensionnaires de D1 ont très vite mis sous l’éteignoir les espoirs des locaux. Ils ne leur ont jamais laissé la possibilité de montrer leur véritable visage. Que ce soit en attaque comme en défense, ils ont comme muselé les velléités de Manebard et ses équipiers. A la décharge des cherbourgeois, il faut dire aussi que leur maître artilleur habituel n’était pas de la partie pour cause de blessure. Ceci étant l’adversaire n’affichait pas son équipe type non plus alors…

Dès les premiers échanges, force a été de constater que les banlieusards parisiens savaient parfaitement comment Cherbourg déroulait son jeu d’attaque et cela a tout de suite posé problème. Et comme, en cette soirée la défense locale n’était pas au mieux de sa forme, il n’aura pas fallu bien longtemps aux visiteurs pour tuer le match. Est-ce à dire que la JSC a laissé filer ? Loin de là cette impression car, même s’il n’y avait pas de concrétisation, il y avait malgré tout l’envie des uns et des autres sur le terrain. Témoin la volonté du jeune Wéber qui a su profiter du temps de jeu qui lui a été donné.

En fait, autant l’équipe d’Ivry a su dès l’engagement contrarier le jeu de celle de Cherbourg, autant cette dernière n’a pas su y apporter remède en essayant d’aller au-delà de ses habituels systèmes de jeu. Un constat qui est, sommes toutes, un avertissement sans frais mais qui pourrait devenir un peu plus que cela si l’on se projette dans les matchs retours du championnat qui se profilent à l’horizon d’une semaine. Quoi qu’il en soit, en cette soirée, le handball a un peu plus gagné ses lettres de noblesse à Cherbourg et soyons sûr que cela va perdurer dans la mesure où la belle dynamique affichée depuis le début de la saison ne peut que se continuer. Et ça, même malgré ce petit revers, cette équipe des mauves pleine d’envies, elle a montré qu’elle savait le faire.

 

Ivry taille patron

 

C’est dans une ambiance torride que le coup d’envoi de la rencontre a été donné. Chantereyne était en effet chaud bouillant mais, en seulement 3 petites minutes et un 0-3 à la clé, Ivry calmait les ardeurs locales. Profitant d’une double infériorité numérique de leur adversaire les cherbourgeois parvenaient à maintenir l’écart (2-5 puis 3-6) mais on sentait bien que la soirée allait être difficile pour eux. Témoin le 0-4 qui suivait (3-10 à la 12e). Sonnés les mauves l’étaient assurément mais cela ne les empêchait pourtant pas de réagir. Et de belle manière puisque c’était à leur tout de passer un 3-0 à leurs vis-à-vis (6-10 à la 14e). Comme Horvat signait une rentrée de feu dans ses buts l’espoir se faisait à nouveau jour (7-11 à la 17e) mais, sans avoir l’air d’y toucher Ivry imposait malgré tout sa loi en en remettant une couche (7-14 à la 21e). Même si les rotations commençaient à se faire jour de part et d’autre, rien ne changeait à l’affaire et c’est nantis de 8 buts d’avances que les pensionnaires de la D1 atteignaient le repos (9-17).

Dès la reprise, un nouveau pénalty réussi par Manebard tentait de réveiller la flamme locale mais, en cette soirée, il était dit qu’Ivry ne lâcherait rien et c’est presque naturellement qu’il atteignait le cap des 10 buts d’avance (11-21 à la 37e). La suite, ce n’était assurément plus le même matche puisque, d’un côté comme de l’autre, c’était au tour des habituels titulaires d’être sur le banc des remplaçants. L’occasion pour Nicolas Tricon de donner du temps de jeu à ceux qui n’en ont habituellement pas beaucoup. L’occasion aussi pour lui de faire des essais de repositionnement dans son attaque qui, il faut bien l’avouer, en cette soirée a singulièrement manquer de bras pour taper de loin. A ce petit jeu, cela n’empêchait pas Ivry de dérouler et de porter son avance à 12 buts (17-29 à la 51e). La suite n’était plus que péripétie mais aussi et surtout l’occasion pour les jeunes locaux de se faire plaisir sur le terrain. Au bout de tout cela, la JSC s’inclinait sur la marque de 22-33 et c’est donc Ivry qui rejoignait les quarts de finale de la coupe de France.

Louis Lefèvre

 

La rencontre en chiffres

0 Comme le zéro de cartons de sortis par les deux référés de service.

0 Comme le zéro au niveau des arrêts de pénalties pour les gardiens des deux équipes.

2 Comme seulement 2 exclusions temporaires pour les mauves pendant ce match.

3 Comme le 0-3 encaissé dans les 3 premières minutes par les mauves.

3 Comme le 3-0 en forme de belle réaction des mauves en première période.

4 Comme le 4 sur 4 réussi par le capitaine cherbourgeois aux pénalties.

4 Comme le 0-4 encaissé par les mauves en milieu de première période.

11 Comme 11 des 14 joueurs de champ cherbourgeois ont scoré

12 Ivry a eu jusqu’à 12 buts d’avance.

13 Ivry avait fait le déplacement avec seulement 13 joueurs.

2 386 Comme le nombre de spectateurs payants en cette soirée mais ils étaient beaucoup plus

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