CHERBOURG / STRASBOURG

Quelle belle semaine !

Dans son antre de Chantereyne, pour le compte de la 11e journée de championnat de Proligue, la JS Cherbourg Manche Handball a disposé du Strasbourg Eurométropole de l’ancien Barjot Denis Lathoud sur la marque de 26-18, concluant ainsi de la plus belle des manière une semaine de rêve.

     Et une ! Et deux ! Et trois ! En une semaine, la troupe de Frédéric Bougeant vient de s’offrir trois victoires en autant rencontres. Assurément superbe, dans la mesure où ces trois victoires ont été acquises de la plus belle des manières car, à chaque fois, cela aura été une victoire d’équipe. Une victoire où tous les joueurs inscrits sur la feuille de match ont apporté leur pierre à l’édifice. Et ce n’était surtout pas écrit d’avance car, force est de constater que dans ce championnat de Proligue tout le monde peut battre tout le monde. En venant à Chantereyne les strasbourgeois n’étaient donc pas venus en victimes résignées mais plutôt avec l’envie de montrer qu’ils avaient une équipe qui mérite mieux que son classement actuel. Tel fut bien le cas d’ailleurs. Preuve en est avec cette première période où ils ont fait mille misères à des locaux qui avaient quelque peu de mal à trouver la faille face à une défense bien en place et un portier alsacien particulièrement en verve.

     En d’autres temps, nous aurions peut-être vu la JSC se montrer fébrile et finir par déjouer. Là, elle s’est montrée patiente et la patience a payé. Ou plutôt, les strasbourgeois ont payé cash lorsque les mauves ont appuyé fort sur l’accélérateur au retour des vestiaires. Car conquérants, les cherbourgeois l’ont été en cette seconde période en ne laissant que des miettes à leurs adversaires qui n’en pouvaient. Au point d’encaisser un 11-1 en quinze minutes. Impressionnant, tout simplement impressionnant ! Les buts pleuvaient de partout ! Mais, en fait, à y bien regarder, les quelques privilégiés présents dans le chaudron de Chantereyne désespérément vide de spectateurs ont pu assister à une sorte de valse à trois temps. Un premier où les strasbourgeois ont mené la vie dure aux locaux en contrariant leur jeu. Un second où les cherbourgeois ont tapé un gros coup sur la table pour montrer leur force collective et, enfin, un troisième où les mêmes cherbourgeois ont profité de l’avantage acquis pour tester de nouvelles phases de jeu.

     Le seul petit hic dans tout cela aura été la blessure d’un boum-boum Dmytro Gunko qui était revenu à son meilleur niveau de serial buteur. Petit hic ou pépin, croisons les doigts car, répétons-le, la JSC est une équipe qui évolue en équipe et qui a besoin de toutes ses forces vives pour varier son jeu comme elle a su si bien le faire en cette soirée. Une soirée qui a conclu de la plus belle des manière une semaine assurément superbe. Allez les mauves !

 

Une seconde période de feu !

     En cette période où rien n’est simple avec les reports de matchs faute à la Covid 19, cela s’annonçait encore moins simple pour les mauves en cette soirée où ils disputaient leur troisième rencontre en 7 jours. De quoi être quelque peu inquiet. Et la première période allait d’ailleurs pleinement justifier ces craintes face à des strasbourgeois qui avaient eu devant eux une semaine pour préparer la rencontre. Cela se voyait d’ailleurs d’entrée de jeu car l’attaque des mauves butait régulièrement sur une défense visiteuse compacte et plutôt très inspirée au point d’en faire déjouer l’attaque cherbourgeoise. Au bout de 6 minutes les alsaciens avaient fait le break (1-3). Heureusement pour les mauves, côté défense cela se passait plutôt bien et, à force de persévérance, ils revenaient à 4-4 (12e). S’en suivait alors un long mano à mano où les défenses se montraient pour le moins efficaces (7-7 à la 20e) avant que Strasbourg ne s’offre un nouveau break (7-9 à la 21e) sur kung-fu. Après deux temps morts successifs demandés par les deux managers, les mauves parvenaient à égaliser juste avant le buzzer (10-10).

Inquiet, on l’était quelque peu dans les travées de Chantereyne avant la reprise mais, très vite, les quelques rares privilégiés présents allaient être rassurés. Un premier coup de boutoir permettait aux mauves de passer devant au score (12-11 à la 33e). Comme si cela ne leur suffisait pas, dans la foulée ils sonnaient l’halali pour amener la marque à 20-11 (45e). Du vite fait, du bien fait qui venait de mettre KO pour le compte un Strasbourg qui n’en pouvait. La suite n’était dès lors qu’une ballade de santé dont Frédéric Bougeant profitait pour tenter de nouvelles combinaisons en faisant tourner son effectif. Au bout de tout cela, la JSC s’offrait une nouvelle et superbe victoire sur le score sans appel de 26-18.

Louis Lefèvre

 

La rencontre en chiffres

 

1 Comme seulement 1 but de marqués par les strasbourgeois de la 30e à la 45e minute de jeu.

1 Comme 1 carton rouge a été sorti par les arbitres pour jeu dangereux visiteur sur Dalmont.

2 Comme seulement 2 buts encaissés par Horvat de la 30e à la 53e minute de jeu.

3 Comme seulement 3 buteurs pour les strasbourgeois en première période.

3 Comme 3 victoires en 7 jours pour les mauves.

4 Comme les 4 égalisations successives de la première période (de 4-4 à 7-7).

8 Comme seulement 8 buts encaissés par les mauves en seconde période.

10 Comme le 10-1 affiché par les mauves en début de seconde période.

18 Comme seulement 18 buts encaissés par les mauves en cette soirée.

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