CHERBOURG / MASSY

Oh oui, oui, oui !

Pour sa dernière prestation de l’année dans son chaudron de Chantereyne désespérément vide, la JS Cherbourg Manche Handball, s’est offert ce qui ressemble à un succès de prestige face à un Massy Essonne Handball jamais facile à manœuvrer (24-22)

Avec les trois victoires acquises en tout juste une semaine, la série était déjà belle pour les mauves mais, là, en accrochant Massy à son palmarès dans la foulée, la JSC s’est tout simplement offert comme une sorte de cerise sur le gâteau pour clore 2020 en beauté. Il faut en effet le savoir, cette équipe n’est jamais simple à battre et encore moins facile à manœuvrer. La plupart du temps, ce sont les massicois qui imposent leur science du jeu aussi bien en attaque qu’en défense, tout cela pour faire déjouer l’adversaire. En venant à Chantereyne avec la très nette intention de mettre fin à la belle série des locaux, ils n’ont pas dérogé à cette règle. Ils l’ont fait en posant le jeu en attaque pour finir la plupart du temps très près du rempart cherbourgeois avec, à la finition, leur fine gâchette capable de marquer dans toutes les positions. Et, aussi, en multipliant les manières de défendre. Et, puisque l’on parle de défense, il faut aussi savoir que ce sont les deux meilleures défenses du championnat qui s’affrontaient. Osons le dire, cela s’est vu sur le terrain, ce qui fait que, globalement, les attaquants ont rarement été à la fête. Tout cela sous le regard et le sifflet d’une paire d’arbitres féminines.

A y regarder de près, on se dit que, un peu à la manière de Nancy, lorsque cette formation était venue gagner à Chantereyne, Massy avait étudié de près les solutions possibles pour faire déjouer la formation de Frédéric Bougeant et cela a plutôt bien réussi durant 30 minutes aux visiteurs. Seulement voilà, au retour des citrons, c’est un peu l’inverse qui s’est produit, ce qui fait que Cap’taine Manebard et les siens ont très vite mis leurs adversaires sous l’éteignoir. En un quart d’heure le match était plié. Après, restait à gérer et même s’il y a eu un semblant de frayeur, la JSC a assuré pour venir à bout d’un Massy accrocheur en diable, même lorsque l’on a l’impression qu’il a la tête sous l’eau. Un peu comme au rugby ou, lorsque les français font le jeu face à des anglais qui, au bout du compte, gagnent toujours.

Là, c’est Cherbourg qui a gagné et, même si cela sentait la fatigue dans tous les corps avec un air de vacances qui planait, les mauves ont fait le taf jusqu’au bout. Tout cela pour s’offrir un superbe cadeau de Noël, celui d’être coleader du championnat de Proligue après onze journées et ce, avec neuf victoires dans l’escarcelle. Génial, assurément génial ! Qui l’eut cru ? Un seul regret à tout cela, celui de n’avoir pas entendu dans un Chantereyne en fusion l’ovation de 2 500 supporters en fusion. Espérons simplement qu’ils pourront se rattraper lors des rencontres retour, là, cela commencerait à sentir bon les play-offs.

 

De dos ronds en coups de boutoir

 

Pour cette rencontre importante s’il en était pour les deux formations, Massy mettait tout de suite la pression en menant 0-2 au bout de 3 minutes mais, dans la foulée la JSC revenait à la marque (2-2 à la 5e). Mieux même, elle parvenait à prendre l’avantage cinq minutes plus tard (5-4). Avantage de courte durée car les mauves se mettaient à buter sur une défense adverse très haute et donc les visiteurs reprenaient l’avantage (7-8 à la 22e). En fait, d’un côté comme de l’autre, ce sont les défenses qui étaient les maîtresses du jeu. Tant et si bien qu’au repos, les deux formations se séparaient sur la marque de 11 partout.

Quelque peu en manque de rythme durant les 30 premières minutes, les cherbourgeois affichaient des intentions toutes autres dès le retour des vestiaires. Après une énième égalité à 12-12, cette fois, ils faisaient un premier break avec une 4-0 en 6 minutes (16-12). La tentative de réaction des massicois (16-13) était annihilée quasi aussitôt avec, cette fois, un 3-0 à la clé (19-13 à la 42e). Restait à sonner l’halali mais les locaux ne le faisaient malheureusement pas. Tout doucement et sans avoir l’air d’y toucher, les visiteurs reprenaient du poil de la bête en y allant dans la foulée d’un 0-3 (19-16 à la 47e). Les quasi dix minutes qui suivaient voyait l’écart se maintenir à 4 ou 5 buts (23-18 à la 54e) mais il était écrit qu’avec Massy, un match n’est jamais plié. C’est tellement vrai qu’à moins de deux minutes de la fin les visiteurs avaient recollé aux basques mauves (23-22 à la 59e). La suite c’était un dernier but de Gunko et une parade de Horvat pour que les cherbourgeois explosent de bonheur au coup de sifflet final (24-22).

Louis Lefèvre

 

La rencontre en chiffres

 

0 Comme encore 0 spectateur dans un Chantereyne qui ne demande qu’à vibrer.

2 Comme 2 arbitres féminines pour siffler cette rencontre.

2 Comme 2 buts marqués et 2 pénalties gagnés pour le local Lucas Dalmont.

2 Comme 2 x 2 minutes pour chaque équipe au bout de 60 minutes.

6 Comme l’écart de 6 buts pour la JSC en seconde période (19-13).

7 Comme le 7-1 passé par les mauves aux visiteurs en début de seconde période.

9 Comme les 9 égalités de la première période.

9 Comme 9 victoires en 11 rencontres à la trêve pour les cherbourgeois.

12 Comme 12 des 22 buts marqués par Massy l’ont été par un seul joueur (Imare).

100 Comme 100% de réussite pour les tireurs de pénalties en cette soirée.

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